dimanche 28 août 2011

"Proies" de Mo Hayder

Mo Hayder a plutôt bonne presse parmi les auteurs de polar. Après le lecture de ce "Proies", je vais être obligé de croire que c'est sa plastique qui est appréciée plutôt que son talent. J'ai peiné à entrer dans le bouquin, j'ai peiné à poursuivre et j'ai peiné à le conclure. A aucun moment je n'ai été surpris. A aucun moment l'auteur ne m'a fait croire à une fausse piste. En fait, j'ai attendu un rebondissement tout au long du livre et celui-ci n'est jamais venu.

"Proies" nous compte l'histoire d'un vol de voiture dans laquelle se trouve une petite fille. Erreur de la part du voleur ? C'est ce que croit Caffery, mais la petite fille demeure néanmoins introuvable. Pire encore, une seconde fillette disparait à son tour.

L'intrigue de Hayder est aussi bâclée que l’enquête de Caffery et il faudra même "l'intervention" du Marcheur, personnage fictif, double de Caffery, pour que ce dernier devine que les petites filles sont dans des fosses. Sans compter les invraisemblances : Flea qui a fait disparaitre un corps pour protéger son frère, Flea qui part seul dans le tunnel et appelle, comme par hasard, le tueur pour lui indiquer sa position. Bref, du grand guignol.

Autant dire qu'à l'instar du "Symbole perdu" de Dan Brown, je ne peux que suggérer de ne pas lire ce polar.

dimanche 21 août 2011

"Mort et vie de Bobby Z" et "L'hiver de Frankie Machine" de Don Winslow

Don Winslow est un auteur qui m'a été recommandé en même temps que Ron Rash. J'écris sur ces deux bouquins en même temps car ils ont beaucoup de similitudes : les deux livres traitent de la cavale d'un homme dont le passé (proche ou plus éloigné) n'est pas exempt de reproche. L'homme est traqué par plusieurs personnes qui n'ont pas de rapport les unes avec les autres. L'homme a un grand cœur. L'homme a développé par de passé certaines capacités qui lui permettent aujourd'hui de s'en sortir.

J'ai littéralement adoré ces deux ouvrages. De vrais polars très rythmés, violents et sanglants. Un ton direct, sans fioriture, des caractères bien trempés, des mafieux, des répliques qui touchent, bref, de supers moments de lecture. Ces deux livres m'ont happé, impossible de les lâcher.

J'ai lu "L'hiver de Frankie Machine" en premier bien qu'il soit plus récent (vo 2006) que "Mort et vie de Bobby Z" (vo 1997). Frankie Macchiano est un mafieux rangé et désormais très occupé par une vie remplie entre son magasin d'appâts, l'approvisionnement de poisson et de linge de table aux restaurants du coin, ses locations immobilières, son ex-femme, sa fille, sa nouvelle compagne. Sans oublier le surf. Tout va bien jusqu'au jour où d'anciens amis cherchent à le liquider. Frankie part en cavale et cherche à savoir pourquoi et qui est derrière tout cela. Entre les courses poursuites, le passé de Frankie ressurgit.

"Mort et vie de Bobby Z" raconte l'histoire d'un looser (Tim) qui se voit proposer un marché par les stups. Se faire passer pour Bobby Z, la fameux Bobby Z, le roi de la dope (dealer de légende que tout le monde connait mais que peu ont rencontré) qui doit être échangé contre un agent des stups. Le problème, c'est que Bobby est mort. Et il se trouve que Tim lui ressemble étrangement et il n'a pas vraiment le choix. L'échange dégénère et Tim se retrouve entrainé dans une cavale avec un maximum de types dangereux à ses trousses. Jouissif !

jeudi 18 août 2011

"Un pied au paradis" de Ron Rash

Voilà un polar qui me laisse un sentiment mitigé. En le refermant, c'était plutôt la déception qui primait, car je n'avais pas eu les ingrédients "habituels" du polar. Le livre est composé de 5 narrateurs qui donnent leur point de vue sur l'intrigue. Ce procédé est original et ma foi, très intéressant même s'il aurait été appréciable qu'il y ait plus de différence dans la façon de narrer.

Mais ce qui est étrange avec ce récit, c'est que j'y pense souvent, à l'atmosphère du livre, à son ambiance, plus de 3 semaines après l'avoir lu. Ce bouquin ne se livre pas facilement, mais arrivé à son terme, il exerce une certaine forme de fascination.

Pour l'histoire, l'intrigue se déroule dans les années 50 en Caroline du Sud et un vétéran de la guerre (Holland) disparait. Sa mère est certaine que c'est le voisin (Billy) qui l'a tué, mais il n'y a aucune preuve. Le shérif Will Alexander (premier narrateur) enquête.

Aucun doute que ce roman ferait un excellent film et j'y ai vu Tommy Lee Jones dans le rôle du shérif et Kevin Bacon dans celui de Billy. Ne me demandez pas pourquoi j'ai visualisé les personnages ainsi.

"Le Symbole Perdu" de Dan Brown

Dan Brown doit-il arrêter d'écrire des polars ? C'est sincèrement ce qui m'est passé par la tête après avoir lu cet ignoble ouvrage. Si le "Da Vinci Code" m'avait plu, j'avais été déçu par "Anges & Démons" puis, surtout, par "Deception Point". Je remets cependant le couvert pour "Le Symbole Perdu" et j'ai eu tort.

Est-il possible de faire plus lourdingue ? L'intrigue est prévisible au possible et ne surprend pas. Le rythme est comme d'habitude chez Dan Brown, effréné. Le temps joue contre les protagonistes pourtant, on joue à la devinette à chaque question. Et comme par hasard, Langdon finit toujours par trouver la solution in extremis. Une fois, ça va, à chaque fois, c'est usant.

Autre point négatif : Mal'akh représente la noirceur absolue, l'inhumanité la plus affreuse, la plus cruelle. Pourquoi ? Parce que son papa (Peter Solomon) l'a laissé une nuit en prison !!! Même une prison turque (dont il sort sans aucun problème), ça fait proprement hurler de stupidité. Je vous épargne les autres caricatures de personnages que sont Peter Solomon (l'homme parfait), sa fille Katherine et la psychorigide Inoue Sato.

Enfin, comment ne pas passer sous silence cette interminable fin ? Après la mort de Mal'akh (fin du polar), le livre s'enferme dans une litanie d'explications sur le thème "Dieu est en nous" aussi inutile qu'insipide. Je crois que si Langdon et Katherine s'étaient embrassés, j'aurais brûle le bouquin !

Bref, le seul avantage que me procure cette lecture, c'est que je suis sûr d'apprécier le prochain livre !