mardi 25 octobre 2011

Serie A, 9e journée : Juventus - Fiorentina 2-1

Match avancé de la 9e journée de Serie A, ce derby entre la Juventus et la Fiorentina promettait. La Juve a bien débuté le championnat malgré un jeu qui reste encore à parfaire. Reste qu'elle engrange des points. De son côté, la Fiorentina piétine avec quatre journées consécutives sans victoire.

La première mi-temps est un récital des Bianconeri : Le trio Pirlo - Marchisio - Vidal étouffe le milieu florentin et impose un rythme assez élevé. Pepe a deux occasions nettes d'ouvrir la marque, mais il échoue sur Boruc (5e) puis par maladresse (9e) sur deux services de Matri. Entre temps, Marchisio se crée lui aussi une occasion (7e). On attend le but. Celui-ci tombe à la 13e minute à la suite d'un corner de Pirlo. La reprise de Vidal est mal négociée par Boruc, Munari lâche Bonucci qui reprend. La Juve mène et c'est parfaitement logique.

Malgré ce but, la Fiorentina ne parvient pas à redresser la tête. Au contraire, la Juve continue à jouer sa partition. Pepe a l'occasion de faire le break, mais échoue encore sur Boruc (23e). Puis juste avant la pause, c'est Vucinic qui voit son ballon traverser le but sans y pénétrer (44e). La dernière occasion de la première mi-temps sera néanmoins pour Matri (46e). La Juve atteint la mi-temps avec un avantage minimal tant son emprise sur le match a été grande. Rythme, qualité technique, vivacité, il y avait tout dans cette mi-temps.

A la mi-temps, Mihaijlovic sort Cerci et fait entrer Gilardino. Ce changement équilibre son équipe puisque Jovetic recule d'un cran et se retrouve dans la zone de Pirlo. Et surtout, les Florentins reviennent le couteau entre les dents. A la 47e, Jovetic met une première fois Storari à l'épreuve de la tête. Puis Gilardino voit son coup de tête frôler le poteau droit (54e). La Juve est prise à la gorge et la splendide égalisation de Stevan Jovetic parachève la domination florentine (57e).

Après ce but, la Fiorentina cesse son pressing sur les joueurs de Conte et le match s'équilibre. Pepe se lance alors dans un slalom parfaitement improbable au terme duquel, au milieu de quatre défenseurs, il parvient à glisser le ballon de la pointe du pied à Matri qui ne se fait pas prier pour redonner l'avantage à la Juventus (65e). Tout est à refaire pour les protégés de Mihaijlovic. Sauf que la Juve tient son os et ne le lâchera plus. C'est même les Bianconeri qui se créeront les meilleures occasions de la fin de match. Matri est d'abord bien proche de tripler la mise quelques minutes après son but (68e) puis Behrami sauve du bout du pied, toujours devant l'ancien attaquant de Cagliari (71e). La Juve gère, la Fiorentina n'a pas les moyens de l'inquiéter. La dernière occasion du match revient à l'inévitable Matri qui bute encore sur Boruc (89e).

La Juventus continue ainsi son bon parcours en championnat et met la pression sur l'Udinese qui joue demain à Naples. Si la défense a peu été mise à contribution, la maitrise du ballon au milieu du terrain a été très intéressante. Pirlo est toujours un extraordinaire playmaker et son association avec Marchisio est fructueuse. Devant, Pepe déborde d'activité (aidé ce soir par Vidal) tandis que Vucinic évolue dans un registre plus technique. En pointe, Matri joue aussi bien le rôle de remiseur que de finisseur.

Côté Fiorentina, Jovetic est un peu le cache-misère. Le brillant monténégrin est le créateur, l'inspirateur de cette équipe qui, sans lui, n'a pas beaucoup d'arguments à mettre en avant.

STORARI 6 - Un arrêt sur la tête de Jovetic, un but sur lequel il ne peut rien et c'est tout.
BARZAGLI 6 - Un match sans histoire
BONUCCI 6.5 - Ouvre la marque, pas d'erreurs, un bon match
CHIELLINI 6 - Défensif, il a peu apporté en attaque. A fait son job.
LICHTSTEINER 6.5 - Vargas lui a souvent couru après, tandis que Pasqual s'est fait enrhumer.
PIRLO 7 - Métronome de l'équipe, par ses passes, il donne le tempo du jeu de la Juve.
MARCHISIO 6.5 - Vif, percutant, offensif, le parfait second de Pirlo.
VIDAL 6.5 - Grosse activité, encore trop de déchets. A l'origine du but de Bonucci.
PEPE 6 - Impossible de le noter : d'un côté, une activité incroyable, de la disponibilité, des déplacements intéressants, toujours en mouvement, à offrir des solutions. D'un autre côté, un manque de réalisme inadmissible à ce niveau.
VUCINIC 6.5 - Sa nonchalance est trompeuse et De Silvestri a souffert.
MATRI 7 - Dans tous les bons coups offensifs, il marque en outre le but décisif.

BORUC 6 - Une faute de main sur le 1-0, mais il retarde l'échéance à plusieurs reprises.
NATALI 5.5 - A souffert face à Matri
GAMBERINI 6 - Le seul défenseur à effectuer un match honorable.
PASQUAL 4.5 - Mis au supplice par Pepe et Lichtsteiner, il est pris dans son dos par Matri sur le 2-1.
DE SILVESTRI 5 - Défensivement battu par Vucinic, il a de plus centré comme un pied en phase offensive. Cassani peut se chauffer.
BEHRAMI 5.5 - Pas à son poste, sa grinta l'a empêché de sombrer. Comportement provocateur détestable.
KHARJA 5 - Il court, mais ne sert pas à grand-chose. Est-il seulement à son poste lui aussi ?
MUNARI 4.5 - Lent, pas combatif, imprécis, un fantôme d'un bout à l'autre de la rencontre. Et dire qu'il est resté sur le terrain jusqu'au bout !
VARGAS 6 - Son assist pour Jovetic sauve un match assez moyen de la part du Péruvien.
CERCI 5 - Invisible durant 45 minutes. Logiquement remplacé par GILARDINO (6), un peu plus convainquant, mais qui doit retrouver le rythme.
JOVETIC 7 - Même seul et isolé, le joyau florentin est un régal à voir jouer. Un but de très grande classe.

lundi 24 octobre 2011

"Les cafards" de Jo Nesbø

L'action du second roman de Jo Nesbø se déroule en Thaïlande. Harry Hole est envoyé là-bas pour enquêter sur le meurtre de l'ambassadeur de Norvège dans un hôtel de passes. Il doit agir en toute discrétion afin de garder la presse à scandale à l'écart. En creusant, Hole découvre que l'affaire est bien plus complexe qu'il n'y parait.

Dans une grosse moitié du bouquin, les pistes se réchauffent puis refroidissent, les fausses pistes se multiplient et la lecture est plaisante. Les personnages secondaires ne sont pas des faire-valoir et participent à rendre l'enquête plus complexe qu'il n'y parait. Cependant, l'identité du meurtrier ne fait bientôt plus aucun doute.

C'est là que ça se gâte et le dernier tiers du livre déçoit franchement. Les rebondissements sont téléphonés au possible et surtout, la lecture devient pénible. Est-ce lié à la traduction ? En tout cas, le style devient lourd et imprécis alors qu'il était agréable, clair et soigné jusque là. La fin ressemble à celle de "L'homme chauve-souris" : une course poursuite avec un Hole blessé.

Bref, il y a du mieux dans ce second roman, mais il est clair que cela n'atteint pas encore les sommets. Pour autant, je conseille plus volontiers ce second opus que le premier.

vendredi 21 octobre 2011

"L'homme chauve-souris" de Jo Nesbø

C'est parti pour la bibliographie Jo Nesbø que j'ai décidé de prendre dans l'ordre chronologique et son premier roman "L'homme chauve-souris" (1997). Autant dire tout de suite que j'ai mis du temps à le lire. Nesbø nous compte les aventures de l'inspecteur Harry Hole, alcoolique notoire et flic bourru, envoyé par sa hiérarchie en Australie pour travailler sur le meurtre violent d'une ressortissante norvégienne.

Si l'intrigue est intéressante et bien ficelée, Nesbø prend beaucoup de temps pour sa mise en place et surtout, la description de la société australienne, des conflits entre aborigènes et blancs, ralentit le rythme du livre et empêche de plonger totalement dans l'enquête. Parfois, ça fait un peu documentaire. Je pense que c'est pour cela que j'ai mis plus d'un mois pour terminer ce premier Nesbø.

Néanmoins, Jo Nesbø a du talent, le sens des formules, un style. Son personnage, Harry Hole, ne se livre pas immédiatement et j'avoue que je ne l'ai pas aimé au début. Mais au fil du livre, son passé ressurgit et on comprend mieux ce qui fait la fragilité de cet homme. Si ce premier roman ne me laissera pas une souvenir impérissable, je suis toutefois curieux de lire "Les cafards".