vendredi 11 juin 2021

Je me suis remis au cinéma (V)

No Country for Old Men Thriller, 2007 Il y a des fois où tu n’imagines pas te prendre la tête avec un film. Alors très clairement, c’est le cas avec celui-ci. Il faut réfléchir. Pas que l’histoire soit compliquée, mais les personnages seraient une allégorie du bien et du mal. Ok. Reste que, à mon sens, seul le personnage de Bardem correspond à cette lecture. Car le personnage de Tommy Lee Jones ne sert absolument à rien. Jamais dans la même action que le duo Bardem-Brolin, à philosopher dans le genre “c’était mieux avant”, je trouve qu’il est raté et on ne sait pas trop pourquoi il est là, pas plus que son adjoint. Bref, malgré l’action, malgré un Bardem grandiose, malgré l’ambiance de western, c’est une jolie déception. 4/10

Strange Days SF, 1995 Dans un futur proche, un ancien flic est reconverti en dealer de clips enregistrant les émotions et ressentis de ceux qui les enregistrent et les restituent à ceux qui les regardent. J’avais gardé un très bon souvenir de ce film et il me tardait de le revoir. Et ce fut un plaisir. Scénario intéressant, bien réalisé et Ralph Fiennes, dont j’ai revu plusieurs films ces dernières semaines, un acteur que j’apprécie énormément. Il ne déçoit pas tout comme Angela Bassett, très convaincante également. Juliette Lewis est envoutante. A noter qu’elle chante tous les titres que son personnage interprète. 7/10 

North Country  Drame, 2005 (en français : L’affaire Josey Aimes) Un mère de famille trouve un emploi dans une mine et est victime de l’hostilité et de harcèlement dans le milieu machiste de la mine. Basé sur une histoire vraie, le film est tenu à bout de bras par Charlize Theron. Néanmoins, la réalisation mollassonne, les nombreux clichés qui jalonnent le film et un sérieux problème sur la gestion du temps gâchent le message de fond si important et nécessaire. Dommage. 5/10

Magnolia Drame, 1999 Neuf personnages principaux dont les vies se croisent… Fort et tragique, ce film touche et émeut. La manière dont des événements passés agissent, plus ou moins inconsciemment, sur nos vies, sur notre façon d’appréhender le présent et d’envisager le futur. La difficile (re)construction d’un être dont la vie a été bouleversée, que ce soit dans l’enfance ou plus tard. Il y a des années que je voulais voir ce film et je n’ai pas été déçu. Je le conseille vivement. 8/10

12 Years a Slave Drame historique, 2013 Adaptation du livre de Solomon Northup, le film raconte les douze années de vie d’esclave d’un homme afro-américain libre de New-York, enlevé à Washington puis vendu en Louisiane en 1841. Dur et violent, le film pose un regard sans concession sur l’esclavage. A mon sens, il aurait été intéressant de développer un peu plus la partie initiale de film, avant l’enlèvement. Pour autant, 12 Years a Slave est bouleversant et les interprétations de Chiwetel Eijofor et Michael Fassbender sont remarquables. A voir sans attendre. 8/10

Ad Astra SF, 2019 Brad Pitt dans l’espace. Roy McBride (Pitt) part aux confins de l’univers pour retrouver son père. Dans la première partie, plusieurs scènes d’action rythment agréablement le film qui est plaisant à suivre. Puis, lorsque McBride se retrouve seul en direction de Neptune, il ne se passe plus rien. Les retrouvailles avec son père, qui semblent être le coeur du film, sont liquidées en cinq minutes et la fin est longue et sans saveur ni intérêt. Alors oui, les images sont somptueuses et les jeux de lumière excellents. Mais je suis clairement resté sur ma faim. 4/10

The Name of the Rose Thriller médiéval, 1986 (en français : Le Nom de la Rose, incrédible traduction) Adaptation du livre d’Umberto Eco sorti en 1986, ce film est à la fois un drame et un thriller rondement mené, une véritable enquête au sein d’un abbaye où des morts suspectes surviennent, sur fond de croyances sataniques, de châtiments ou d’Apocalypse. Je l’avais déjà vu deux ou trois fois et je suis toujours surpris de la qualité de ce film qui semble ne pas avoir pris une ride (si l’on considère qu’il a été tourné au milieu des 80’s). Un vrai polar médiéval. Brillant. 7/10

Moneyball Sport, 2011 (en français : Le stratège) Le directeur général d’un club de baseball aux moyens financiers limités décide d’utiliser une approche statistique inédite pour recruter des joueurs. Basé sur une histoire vraie, le film montre le développement des données statistiques dans un sport qui ne les utilisait pas. Sans être exceptionnel, Moneyball apporte un regard très intéressant sur la vie d’un club de sport, rythmé par les résultats obtenus. 6/10

Le vilain Comédie, 2009 Pourchassé, Le Vilain décide d’aller se cacher chez sa mère qu’il n’a pas vue depuis des années. Cette dernière découvre alors quel voyou est son fils et décide de le remettre dans le droit chemin. S’appuyant sur l’excellent duo Dupontel-Frot, ce film déjanté regorge de personnages hauts en couleur (Nicolas Marié est aussi dingue de d’habitude, et se laisse regarder avec plaisir, malgré quelques longueurs. 6/10


A quelques heures du début de l'Euro 2020, le rythme des visionnages de films risque de drastiquement se réduire, même si Ukraine-Macédoine ou Finlande-Russie me donnent autant envie qu'un Vaduz-Lugano. Néanmoins, en fan de football, je vais regarder cet évènement avec plaisir en espérant, avant tout, voir de bons matches. Et Hopp Suisse !!


vendredi 28 mai 2021

Olympique Lyonnais, bilan saison 2020-2021

J’ai tellement hésité sur le titre de cet article que je n’en ai finalement pas mis : “Le jour sans fin”, “Le grand chantier”, “Le chantier perpétuel”, tout me paraissait plus ou moins correct pour un constat sans appel : la première équipe masculine du club, l’équipe fanion, est en difficulté et rentre doucement mais sûrement dans le rang. 

A mon sens, le péché originel date de l'été 2016. Certes, Bruno Genesio avait emmené l’OL en Champions League après avoir repris l’équipe, alors en difficulté, fin 2015. Ce ne devait être qu’un intérim. Mais au lieu de repartir sur un nouveau cycle avec un entraîneur expérimenté, Jean-Michel Aulas garde Genesio. Avec lui disparaissent les qualités du jeu lyonnais fait de possession, jeu au sol rapide et fort collectif. Sous Genesio, les matches sont (très) souvent non maîtrisés collectivement mais les fortes individualités permettent de maintenir le club dans le haut du tableau. En trompe-l'œil. Et je ne m’attarde pas sur sa communication, ni la complaisance des médias à son égard.

A l'été 2019, Bruno Genesio quitte (enfin) le club. Mais le départ de trois joueurs cadres (Fekir, Ndombélé, Mendy), l'engagement d'un entraîneur inexpérimenté (Sylvinho) qui accepte de venir sans staff et, surtout, l'absence d'analyse objective sur le niveau de jeu et l'état du contingent, mènent le club dans le mur qui se profilait.

Car à l’OL, il y a ce mal profond depuis trop d’années : il est ce que j’appelle l’absence d’une dynamique qui œuvre dans la continuité de la formation proposée par l’Académie. Depuis quelques années, l’OL n’intègre plus ses apprentis footballeurs dans l’équipe première. Aujourd’hui, l’intégration se fait uniquement par obligation, si un poste est sinistré. Et encore, Aouar a patienté près d’un an pour que Genesio le considère. Caqueret également. Bard n’est pas considéré comme une alternative crédible au poste de latéral gauche.  

L’OL bénéficie du meilleur centre de formation de France et l’un des meilleurs en Europe. Ce qui signifie que certains jeunes peuvent et doivent être intégrés dans l’équipe première. Problème : l’OL s’est mis en tête d’acheter des jeunes joueurs en post-formation pour les revendre à prix d’or quelques années après. Mais avec quelles conséquences ? Le club favorise des joueurs moyens sur lesquels il espère faire un bénéfice, mais il bloque certains de ses jeunes. Le message est très mauvais et pourrait à terme se retourner contre le club, si le centre de formation n’a plus de passerelle avec la première équipe.

Ensuite, et toujours dans cette absence de dynamique continue, l’école lyonnaise propose un jeu collectif de possession, avec un jeu rapide au sol, pratiqué par des joueurs techniques et, surtout, footballistiquement intelligents. Le QI foot moyen des jeunes lyonnais est supérieur à la moyenne, pourquoi le nier ? Cette philosophie se retrouve dans toutes les catégories d’âge au centre de formation… mais s’arrête aux portes de l’équipe première. A l’instar de l’Ajax Amsterdam, l’OL a tout à gagner en inscrivant l’animation de sa première équipe dans la continuité de la philosophie de jeu pratiquée au sein du centre de formation. Cela signifie que le passage du centre à l’équipe première est facilité et certainement qu’un plus grand nombre de joueurs pourraient alors effectuer ce saut. De cette manière, le club renforcerait son identité, son image de club formateur en « sortant » davantage de joueurs professionnels, et ses finances, avec de potentielles fortes plus-values en cas de revente de joueurs formés au club. Sans compter que cela éviterait de dépenser en transfert pour des joueurs moyens.

Les transferts, justement, seraient bien plus ciblés : les recrues doivent alors non seulement apporter une réelle plus-value à l’équipe (talent, expérience…), mais elles doivent également s’inscrire dans la philosophie du club et… ne pas freiner le développement des meilleurs éléments de l’Académie. S’il y a un buteur à très fort potentiel en U17, il faut lui faire de la place et commencer son intégration. Il est inconcevable de bloquer le développement des meilleurs jeunes du centre de formation pour que l’OL puisse continuer à attirer les meilleurs potentiels régionaux et nationaux. En définitive, le recrutement doit suivre un crédo simple : “Acheter peu, mais acheter utile”.

Mais reprenons le cours du temps. A l’automne 2019, l’OL licencie Sylvinho et gâche l’occasion de se remettre droit : l'engagement de Rudi Garcia est une immense erreur de casting et cela se confirme tant à la lecture froide des résultats que sur le terrain, une bouillie collective, tactique, où les choix du coach apparaissent très discutables.

Rudi Garcia fait partie de ces entraîneurs qui vivent sur leur acquis, de ces entraîneurs qui ont eu du succès et qui ne se sont jamais remis en question. Sa carrière va decrescendo depuis 2015 car le foot évolue et pas lui. Le jeu qui faisait briller ses équipes ne fonctionne plus. Son passage à l’OM aurait déjà dû mettre la puce à l’oreille de Jean-Michel Aulas. Ce dernier, si magistral dans le développement de l’OL, peine lui aussi à voir le jeu changer et la nécessité d’avoir un staff de haut niveau. L’arrivée de Juninho est une aubaine pour l’OL. Mais tant que le Brésilien n’aura pas les coudées franches et tant que certains médiocres s’accrocheront au club, cela ne fonctionnera pas. La révolution sportive de l’OL s’effectuera avec l’arrivée d’un entraîneur et de son staff qui sera en parfaite symbiose avec Juni et qui incarnera la philosophie de jeu développée par le club, l’ADN lyonnais.

En 2020 et 2021, l’OL n’a rien gagné, une nouvelle fois, et ne sera pas en Champions League l’an prochain. La direction sportive est défaillante du fait de l’omnipotence de Jean-Michel Aulas dans ce domaine. Rudi Garcia est pour sa pomme. Aujourd’hui, l'entraîneur qui va signer doit relancer le club puis le faire franchir un ou plusieurs paliers. Le chantier est immense. Si cet entraîneur marche avec Juni, tout est possible pour l’OL, même avec peu de moyens financiers. Ce n’est pas une perle rare, il n’est pas forcément hors de prix, il n’est pas forcément mondialement connu, il n’est pas forcément francophone. Mais il sait faire jouer ses équipes en avançant dans une souplesse collective qui contribue au développement individuel de ses joueurs. Il est tactiquement pointu et aussi exigeant sur l’investissement des joueurs que l’est Juni.

En attendant que cet entraîneur évalue les forces à sa disposition, y compris les forces potentielles de l'Académie, cible les besoins de l’équipe et dégraisse du contingent les joueurs qui ne correspondent pas à sa philosophie ni à l’Olympique Lyonnais, je me suis attelé à cet état des lieux, ligne par ligne.

Gardiens Lopes était l’une valeur sûre de l’équipe et du championnat. Son niveau depuis deux saisons laisse néanmoins à désirer. Non seulement il ne progresse plus, mais il n’est plus en mesure d’élever son niveau lors des rencontres importantes. Son second, Pollersbeck, est un gardien d’un niveau honnête, mais pas un concurrent pour Lopes. Il y a un réel questionnement à avoir sur l’international portugais, dont le jeu au pied pourrait être problématique avec un entraîneur qui souhaiterait le faire participer au jeu. Il doit vite retrouver son niveau de la saison 2017-2018.

Départ été 2021 : aucun sauf offre exceptionnelle (minimum 20M€) pour Lopes Effectif 2021-2022 : Lopes, Pollersbeck

Défenseurs centraux Denayer fait une bonne saison et il est un élément important de l’équipe dont il est régulièrement le capitaine. A un degré moindre, Marcelo a retrouvé un niveau honorable après une saison 2019-2020 compliquée. Néanmoins, il ne pourra pas jouer 45 matchs la saison prochaine. L’intégration de Diomandé est à ce titre intéressante et cela se poursuivra à coup sûr l’an prochain où son temps de jeu devrait augmenter. Toujours sous contrat et en prêt, Andersen sera vendu à bon prix, car il dispose d’une bonne réputation en Angleterre après sa très bonne saison à Fulham. Benlamri va également quitter le club, libre.

Avec Denayer, Marcelo et Diomandé, l’OL a d’ores et déjà recruté Damien Da Silva (Rennes), dont l’arrivée va apporter un vraie concurrence au poste de défenseur central. 

Départ été 2021 : Andersen (20M€), Benlamri (libre) Effectif 2021-2022 : D. Da Silva, Denayer, Diomandé, Marcelo

Défenseurs latéraux La grande déception saison après saison. Aucun joueur ne s’est montré à la hauteur. Malgré les changements fréquents, les prestations furent au mieux moyennes, au pire catastrophiques. A gauche, le pari Cornet est un fiasco total et les prestations de De Sciglio ne sont pas du tout au niveau attendu. Après Koné et Marçal, la médiocrité continue. Seul Bard est satisfaisant, avec les défauts de sa jeunesse, mais Garcia lui a très peu fait confiance cette année. A droite, Dubois a été moyen faible, comme il l’est depuis son arrivée à l’OL. Pour un bon match, il y en a trois mauvais et six très moyens. Insuffisant. Je ne le crois définitivement pas capable d’élever son niveau de jeu. Le voir en équipe de France est incroyable. Derrière lui, De Sciglio, pas meilleur à droite qu’à gauche. En prêt, Koné revient cet été mais il ne faudra certainement rien en espérer. Jeune joueur du club, Gusto pourrait être plus fréquemment intégré (DD).

Départ été 2021 : De Sciglio (retour de prêt), Koné (1M€) Effectif 2021-2022 : Bard, Dubois et une recrue qui peut jouer sur les deux côtés

Milieux de terrain Par rapport aux 3 ou 4 dernières saisons, l’OL a retrouvé cette année un milieu de terrain qui impose son jeu aux équipes adverses et qui domine son sujet, notamment grâce à l’arrivée de Paquetá, certainement l’un des meilleurs milieux de la saison en Ligue 1, et de l’explosion de Caqueret, que Garcia a été contraint de titulariser non sans mal. Les performances de ces deux jours ont compensé les saisons difficiles d’Aouar et Guimaraes, victimes de problèmes physiques. Thiago Mendes a également retrouvé un peu de jeu, après une première saison cataclysmique. 

Dans ce secteur de jeu, les places sont chères et le resteront même en cas de départ d’Aouar. La saison compliquée du stratège lyonnais pourrait être sauvée par un Euro espoirs de qualité. Sa dernière performance en championnat face à Nice laisse à penser qu’il remonte la pente en cette fin de saison. Thiago Mendes aurait aussi des envies de départ, mais l’OL voudra en tirer quelque chose.

De retour de prêts, Jean Lucas, Cheikh Diop, Camilo et Reine-Adélaïde (dans quel état ?) reviennent cet été. Nul doute que le milieu de terrain sera dégraissé lorsque le nouvel entraîneur aura pris ses fonctions. Ainsi, il est difficile de dire aujourd’hui quel sera le contingent de l’OL la saison prochaine dans ce secteur de jeu. 

Départ été 2021 : Aouar (35M€), Camilo (1M€), Cheikh Diop (2M€), Thiago Mendes (15M€) Effectif 2021-2022 : Caqueret, F. Da Silva, Guimaraes, Jean Lucas, Paquetá, Reine-Adelaïde

Attaquants Memphis a rempli son rôle de leader offensif et s’est montré décisif en de très nombreuses reprises. S’il est clair qu’on ne remplace pas ce type de joueur, son départ peut responsabiliser d’autres éléments et surtout, cela va permettre de créer une animation offensive dont l’OL a bien besoin. 

La pépite Cherki a pu montrer un peu plus de son immense talent cette saison, même si Garcia a peiné à modifier son équipe gagnante jusqu’à la faire exploser physiquement au printemps. Le nouvel entraîneur devra savoir faire progresser Cherki et le positionner pour en tirer le meilleur. 

Pour le reste, l’OL compte dans son effectif plusieurs attaquants d’axe. Toko-Ekambi, régulièrement titulaire dans un couloir, a montré beaucoup de déchets dans le geste décisif et ses prestations ont été globalement moyennes. Un peu le nouveau Traoré. Kadewere a également beaucoup joué, brillé face aux Verts, mais il subsiste un doute sur son niveau réel. Car, comme de nombreux attaquants recrutés par l’OL, il ne joue pas à son poste de prédilection. Le meilleur exemple de cette politique reste encore et toujours Cornet que nous aurons bientôt vu partout, sauf avant-centre. Mauvais dans le couloir, catastrophique en latéral, je reste malgré tout persuadé qu’il est un excellent avant-centre, habile devant le but. S’il venait à partir, je ne serais pas surpris qu’il marque 20 buts en Allemagne par exemple. Reste Slimani, arrivé cet hiver, dont les bouts de matchs offrent guère de moyens de l’évaluer. Cependant, avec une vraie préparation, cela pourrait être un joueur intéressant. 

Champion d’Espagne avec l’Atletico Madrid, Dembélé revient de prêt. S’il a la confiance de l'entraîneur et qu’un jeu collectif de qualité se met en place, je pense que nous pourrions retrouver le buteur d’exception qui avait débuté la saison 2019-2020 sur les chapeaux de roue. 

Départ été 2021 : Cornet (10M€), Pintor (2M€) Effectif 2021-2022 : Cherki, Dembélé, Kadewere,Toko-Ekambi, Slimani, une recrue à l’aile gauche


Ce sont des évaluations effectuées en fonction de la saison écoulées, voir des précédentes, avec Rudi Garcia aux manettes de l’équipe. Un nouvel entraîneur signifie une nouvelle dynamique et, je l’espère cette fois, de vrais précepts tactiques.

En définitive, quelque soit l’effectif, j’attends de mon club qu’il impose sa façon de jouer, qu’il s’adapte sans se renier, qu’il sache faire le jeu, proposer du mouvement, des combinaisons travaillées. Tout ce que je “souffre d’attendre” depuis plusieurs années. Il est temps que l’OL retrouve son identité de jeu. C’est par là qu’il retrouvera son rang et son standing.

Il est grand temps que nous revoyons du football à Lyon.

jeudi 20 mai 2021

Je me suis remis au cinéma (IV)

Ah ouais ? Pas cap de faire deux articles en deux jours ? Ben faut bien que je rattrape mon retard, ma p'tite dame, hein ! Alors c'est reparti pour quelques visionnages supplémentaires avec des rires et des larmes et des joies et des déceptions. Tout ça.

Burn After Reading
Comédie, 2008
La perte d’un CD provoque un chassé-croisé entre divers personnages haut en couleur, dans la plus pure tradition des films des frères Coen. Il y a certes quelques bons moments, c’est plutôt bien joué par un casting haut de gamme, mais ça ne décolle jamais vraiment. J’ai été déçu malgré Frances McDormand, Brad, George et Malko. Pour des fans absolus de l’univers de frères Coen uniquement. 4/10

Green Book
Drame, 2018
En 1962, un pianiste noir engage un chauffeur et garde du corps pour effectuer une tournée dans le sud des Etats-Unis. Ok, c’est pleins de clichés et il est clair qu’il s’agit d’un divertissement et non d’un film engagé. Néanmoins, j’ai pris beaucoup de plaisir à revoir ce film porté par le tandem formé par Mahershala Ali et Viggo Mortensen qui fonctionne à merveille. 6/10

Schindler's List
Guerre, 1993 (en français : La liste de Schindler)
Pas besoin de présenter ce film que je n’avais jamais revu depuis l’année de sa sortie. Les souvenirs étaient toujours émus au moment de lancer le film et… et ce fut assez décevant, long et voir passablement ennuyeux. J’ai certes grandi et (il semble) un peu mûri, mais le film, malgré son tournage en noir et blanc, a bien plus vieilli que moi. Et plus mal (enfin, je crois). Je pensais que c’était un film nécessaire. En fait, non. Sur le même sujet, The Pianist est autrement plus intéressant et prenant. Donc, si vous l’avez vu dans les années 90, ne le revoyez surtout pas ! 4/10

V for Vendetta
Thriller, 2006 (en français : V pour Vendetta) <- traduction nécessaire, hein
Un homme masqué nommé V cherche à soulever le peuple contre un régime dictatorial. Action, noirceur, thriller politique, V for Vendetta donne matière à réflexion à travers cette soif de vengeance qui anime le héros et sa volonté de voir le peuple reprendre sa liberté. Un excellent casting et ce morceau sublime de Tchaïkovski si parfaitement adapté. Un film brillant et nécessaire pour lequel j’ai un faible. 8/10

Adieu les cons
Comédie, 2020
Est-ce que je suis fan d’Albert Dupontel ? Oui, depuis le début et les “Sale spectacle”. Est-ce qu’Adieu les cons est son meilleur film ? Non. Pourtant, sa capacité à créer de l’émotion sur la base d’un scénario barré est toujours aussi vive. On rit beaucoup, on est ému, attendri par cet improbable trio (et un clin d'œil à Jackie Berroyer !), par les rebondissements de ce film bien rythmé. Albert Dupontel a créé son univers cinématographique, cette empreinte drôle, attachante et poétique, qui évolue de film en film. Adieu les cons ne peut pas être le film d’un autre réalisateur, son scénario ne peut sortir d’un autre cerveau. Un très bon divertissement. 7/10

Million Dollar Baby
Drame, 2004
Un entraîneur de boxe taciturne accepte d'entraîner une boxeuse opiniâtre et déterminée. J’ai un goût étrange après avoir vu ce film, comme si j’avais été dérangé sans pouvoir mettre un doigt sur quelque chose de précis. J’ai l’impression d’avoir vu deux films en un, d’avoir apprécié le premier et moins le second. Il me semble que certains des thèmes importants du film sont traités avec plus de profondeurs que d’autres qui sont seulement survolés. C’est peut-être cela qui provoque ce goût d’inachevé ou, du moins, de déséquilibre. Je serais curieux d’avoir d’autres réactions sur ce film. Pour moi : 5/10

9 mois ferme
Comédie, 2013
Aaaahhh… La pépite d’Albert ! Ça doit être la troisième fois que je vois ce film et c’est toujours un vrai plaisir. Sandrine Kiberlain est parfaite en juge coincée et déboussolée, on retrouve un peu de l’Albert Dupontel des spectacles de ses débuts dans ce personnage de Bob Nolan et que dire une fois de plus de Nicolas Marié en avocat bègue ? Le scénario est tordu et génial et le film joue de toute la palette des émotions, même si l’humour est bien évidemment omniprésent. Mon Dupontel préféré : 8/10

기생충
Drame, 2019 (en français : Parasite)
J’étais passé à côté (comme vous) de ce film sud-coréen multioscarisé. L’engagement du jeune Ki-Woo comme répétiteur d’anglais au sein d’une riche famille crée une cascade d'événements aussi dramatiques que hilarants. Je l’ai classé dans “Drame”, mais j’aurais aussi bien pu le mettre dans “Comédie”, “Thriller” ou “Horreur” tant on navigue avec délectation entre des scènes tout aussi succulentes que surprenantes. 기생충 est un film noir qui scintille de toutes parts. A voir sans attendre ! 9/10

Je termine cette quatrième partie sur un vrai bijou. Va falloir quand même attendre un peu là, car je n'ai que trois films à critiquer. Va falloir que j'en regarde 5 ou 6 pour vous pondre un article qui tienne un chouia la route. 

Hasta la vista !

mercredi 19 mai 2021

Je me suis remis au cinéma (III)

Alors je continue. Vous êtes des millions à me lire et je sais que vous attendiez cet article avec plus d'impatience encore que le retour de Benzema en Equipe de France. Si, si, je le sais. Je poursuis donc, toujours sans fil conducteur, au gré de mes envies, d'associations d'idées, de suivi d'acteurs, de réalisateurs, etc.

The Pianist
Drame, 2002 (en français : Le pianiste)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, parvenant à s’échapper du ghetto, un pianiste polonais juif survit à Varsovie jusqu’à la fin de la guerre. Film fort et intense, The Pianist émeut et bouleverse. Adrian Brody est magistral. Œuvre adaptée d’un roman autobiographique, The Pianist est un film à voir absolument. 8/10

Interstellar
SF, 2014
Un ancien pilote de la NASA devenu agriculteur reprend du service pour explorer d’autres galaxies, dans l’espoir de trouver une planète habitable pour sauver l’humanité. Poétique et haletant, Interstellar est un film sublime. Même s’il n’est pas forcément simple de comprendre les dimensions et boucles temporelles sur la fin du film, Interstellar est un film essentiel. 8/10 

Tenet
SF, 2020
Christopher Nolan, du temps qui se courbe… Allez, sur ma lancée, je vais regarder Tenet, tiens ! Bon, alors c’est vraiment sympa, mais faut quand même s’accrocher. Film impossible à résumer, si ce n’est que l’intrigue suit un agent secret qui doit modifier l’écoulement du temps pour sauver la planète, Tenet est sans temps mort et très spectaculaire. A voir dans un environnement calme et sombre afin d’en profiter pleinement. 7/10

The Grand Budapest Hotel
Comédie, 2014
Mais quel plaisir, quel bonheur que ce Grand Budapest Hotel ! Ce film jouissif et drôle compte les aventures de M. Gustave (délicieux Ralph Fiennes), concierge “multitâches” d’un hôtel dans un pays imaginaire. Divertissement parfait, le film est en outre doté d’un impressionnant casting : amusez-vous à tenter de reconnaître les acteurs ! Vous voulez passer une bonne soirée avec un bon film ? The Grand Budapest Hotel est parfait. 8/10

Arlington Road
Thriller, 1999
Un professeur d’histoire, récemment veuf, se rend compte que son nouveau voisin lui a menti sur des détails de sa vie et se met à enquêter sur lui. J’avais gardé un bon souvenir de ce film et j’ai apprécié de le revoir. Tim Robbins et Joan Cusack sont inquiétants à souhait dans ce thriller dont l’action montre crescendo. On se laisse volontiers prendre au jeu, sans savoir comment va tourner le film. 6/10

From Dusk till Dawn
Horreur, 1996 (en français : Une nuit en enfer)
Deux frères prennent un pasteur et ses enfants en otage pour passer la frontière mexicaine avant de passer leur première soirée dans un bar. D’un road-movie barré, le film part complètement en sucette après l’apparition de la sublime Santanico Pandemonium (Salma Hayek) et vire à l’horreur. Drôle, survolté et jouissif, From Dusk till Dawn est la première  dans la lignée des films de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez dont c’est la première collaboration. 7/10

Snake Eyes
Thriller, 1998
Un inspecteur enquête sur la mort d’un homme politique, assassiné durant un match de boxe. Excellents souvenirs et toujours un aussi bon film. Le duo Cage-Sinise est convainquant. La sublime scène initiale est revue à plusieurs reprises sous forme de flashbacks durant le film, sous différents angles, au gré de l’avancement de l’enquête de Cage. Un très bon polar. 7/10

Inglourious Basterds
Guerre, 2009
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’histoire d’un commando de soldats juifs-américains et la vengeance d’une jeune juive dont la famille a été assassinée. Casting de haut vol, dialogue aux petits oignons, réalisation au top, le film est une excellente cuvée de Quentin Tarantino. La performance de Christoph Waltz est remarquable en SS cynique et implacable. 8/10

Je reviens dès que possible pour une quatrième partie. Mais vu que le nombre de films dans ma liste "Films à (re)voir" augmente plus rapidement que celui de mes articles, je ne suis pas près de vous lâcher les baskets, mes petites cailles !


jeudi 6 mai 2021

Je me suis remis au cinéma (II)

Suite de "Le retour au cinéma". Et pour les 2 ou 3 péquins qui lisent ce blog, je prends volontiers vos conseils de films à voir en commentaire.

Snatch
Comédie, 2000 (en français : Snatch : Tu braques ou tu raques) <- titre immonde
Alors c'est pas la pépite qu'on m'avait vendu, mais c'est tout de même bien marrant et le casting vaut le déplacement. Une histoire de diamant volé et une autre de boxe clandestine dans le Londres mafieux. Un nombre important de protagonistes, tous plus décérébrés les uns que les autres, rendent ce film bien barré et franchement agréable à regarder. 6/10

Lost in Translation
Comédie, 2003
La rencontre à Tokyo de deux Américains aussi perdus dans ce pays, dans cette ville, que dans leurs vies respectives. Bill Murray est éblouissant en acteur quinquagénaire désabusé et Scarlett Johansson est lumineuse dans ce rôle de jeune diplômée qui s'ennuie. C'est un grand film, à la fois triste et drôle, toujours touchant. Je ne l'avais pas vu depuis de nombreuses années et je l'ai revu avec grand plaisir. 8/10

Shutter Island
Thriller, 2010
On m'a prévenu avant : tu aimes ou tu détestes. Et bien, j'ai aimé et j'ai détesté. Deux marshals arrivent sur une île transformée en hôpital psychiatrique pour enquêter sur la disparition d'une femme. J'ai aimé être mené en bateau, j'ai détesté comprendre trop tôt. J'ai aimé la performance de Di Caprio, je n'ai pas aimé que ce film dure plus de 2h. Je suis incapable de le conseiller tout comme je pense qu'il faut le voir. Clairement, Shutter Island laisse une trace étrange. 5/10 (soit la moyenne entre 1/10 et 9/10)

Good Will Hunting
Drame, 1997
Un jeune surdoué asocial et susceptible résout une énigme mathématique très complexe et se retrouve suivi par un psychothérapeute avec lequel se noue une relation particulière. 25 ans après sa sortie, le film garde une fraîcheur agréable. Porté par un casting de grande qualité (M. Damon, R. Williams, S. Skarsgard, B. et C. Affleck, M. Driver) , Good Will Hunting se regarde avec plaisir et on se laisse facilement porter par les émotions que le film procure. Revoir Robin Williams dans ce rôle est émouvant. 7/10

Milk
Biographie, 2008 (en français : Harvey Milk)
Harvey Milk est un militant américain pour les droits civiques des homosexuels, élu au conseil municipal de San Francisco dans les années 70. Magistralement interprété par Sean Penn, Milk est un film sublime. L'intégration de vraies images d'archives contribue à rendre le film plus réaliste encore. Réalisé par Gus Van Sant qui souhaitait tourner ce film depuis plusieurs années, Milk est une œuvre nécessaire. Je le conseille vivement. 8/10

Jagten
Drame, 2012 (en français : La Chasse)
Travaillant dans le jardin d'enfants d'une petite ville danoise, Lucas est accusé de pédophilie par une fillette. Malgré quelques incohérences liées au traitement de l'accusation, Jagten est un film fort et intense sur la rumeur et ses conséquences dramatiques. Mads Mikkelsen campe un Lucas désemparé, dont il interprète avec brio l'incompréhension et la douleur. Un film marquant. 7/10

The Life of David Gale
Drame, 2003 (en français : La vie de David Gale)
Militant contre la peine de mort, David Gale est à son tour condamné. Peu avant son exécution, il décide de raconter son histoire à une journaliste. Film lent dont le suspense monte crescendo, à mesure que l’on se rapproche de l’heure de la mort de Gale. Intéressant point de vue, mais le film ne laisse pas de souvenir impérissable. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas exceptionnel non plus, même si c’est bien interprété. Un bon film. 5/10

Nomadland
Drame, 2020
Aux Etats-Unis, une sexagénaire ayant perdu son emploi prend la route dans son van aménagé et vit en nomade en enchaînant les boulots saisonniers. Porté par la divine Frances McDormand, Nomadland est un bijou rare, humain et mélancolique. A travers des images sublimes et des tranches de vie en communauté, le film émeut, bouleverse. A voir de toute urgence. 9/10

Whiplash
Drame, 2014
Dans une prestigieuse école de musique, un jeune batteur de jazz est repéré par le tyrannique enseignant principal de l’école. L’intrigue est simple, mais le film est très bien joué (J.K. Simmons est vraiment terrifiant) et montre un rapport entre prof et élève, celui de l'exigence extrême face à la folle ambition. Un film qui gagnerait beaucoup à être connu. 7/10

A suivre….

jeudi 29 avril 2021

Je me suis remis au cinéma (I)

Hein ? Quoi ? Comment ? Presque 7 ans, vous dites ? Oui, alors je vois qu'on me reproche d'écrire de manière un chouia aléatoire mais ça vient toujours du fond du cœur quand je le fais ! 

Après cette période sans article, je reviens avec une petite critique de films. Je l'avais fait précédemment, durant des vacances, et je vais reprendre ce format court. Durant une longue période de ma vie, j'ai délaissé le cinéma et je m'y remets doucement. Ainsi, ces derniers temps, j'ai revu d'anciens films dont je conservais un bon souvenir, mais également des films plus récents. 

Comme j'ai décidé de cet article récemment, je ne me souviens pas exactement dans quel ordre j'ai regardé les films. J'ai fait de mémoire, mais je me souviens avoir commencé par Arrival. 

Arrival
SF, 2016 (en français : Premier contact)
Bon, je vais l'avouer d'entrée : de prime abord, je ne suis pas un fan de science-fiction. Pour autant, je ne suis pas un intégriste non plus, vous le verrez par la suite. Et autant le dire immédiatement, Arrival est un film sublime. Louise, spécialiste de linguistique, tente d'établir le contact avec des extraterrestres et découvre que leur écriture permet de "courber le temps". Dit comme ça, c'est pas glamour, mais en réalité, cela bouleverse totalement la vie de Louise. En écrire plus menacerait de dévoiler une partie de l'intrigue. Quelques trouvailles très intéressantes (la montée dans le vaisseau extraterrestres en particulier) et beaucoup d'émotions dans les dernières minutes. 8/10 

Abyss
SF, 1989
Et le mec dit qu'il n'aime pas la SF... En fait, Arrival m'a fait penser à Abyss et je me suis dit que c'était l'occasion de le revoir. Et je n'ai pas été déçu. J'en avais un bon souvenir et je trouve qu'il a très bien vieilli. Le film se déroule dans une plate-forme de forage sous-marine, sujette à des phénomènes extraterrestres. La tension monte entre l'équipe de la plateforme et une équipe de militaires, envoyée à bord pour retrouver un sous-marin nucléaire. Film avant-gardiste pour l'époque (effets spéciaux), Abyss est également un thriller bien rôdé. A voir ou revoir avec plaisir. 7/10 

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Drame, 2017 (en français : Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance)
Mildred se bat pour que la police locale fasse la lumière sur le viol et le meurtre de sa fille. Mais celle-ci n'a aucune piste. Le film est incroyablement bien interprété : Frances McDormand prouve encore une fois quelle immense actrice elle est dans le rôle de Mildred, Sam Rockwell est hallucinant en policier raciste et violent, et Woody Harrelson est bouleversant en shérif désemparé et condamné. C'est beau et dur à la fois, émouvant et brutal. Un film qui reste dans ma mémoire comme une sorte de référence de l'excellence pour une film dramatique. 10/10 (même pas peur !) 

A History of Violence
Thriller, 2005
Tom, père de famille sans histoire, vit tranquillement dans une petite ville américaine lorsqu'un soir, il tue avec une surprenante dextérité deux criminels. Quelques jours plus tard, un mafieux vient le voir dans son restaurant et l'appelle Joey. Le doute s'installe : Tom est-il Joey ? Viggo Mortensen est aussi charismatique qu'inquiétant dans ce personnage qui semble toujours nous échapper. Très bon casting, intrigue bien ficelée, mais quelques regrets sur la fin de ce film que je n'aurais pas imaginée ainsi. A History of Violence reste malgré cela un excellent film policier. 7/10 

Collateral
Thriller, 2004
Un tueur à gages se sert d'un chauffeur de taxi pour exécuter son contrat. Le film se déroule la nuit et cela donne au film une dimension quasi mystique, notamment les discussions entre Tom Cruise et Jamie Foxx dans le taxi. Les scènes d'action sont excellentes. Il est curieux et assez jouissif de découvrir Tom Cruise à contre-emploi, pour une fois dans le rôle du méchant. Collateral est un film que j'adore pour les raisons évoquées, mais également son atmosphère, son rythme et son excellente bande original. 9/10 

Primal Fear
Policier, 1996 (en français : Peur primale)
Martin, célèbre avocat, prend la défense d'un pauvre garçon accusé de meurtre. Si le film a pris un coup de vieux visuel (vêtements notamment), il n'en reste pas moins un polar intéressant. La performance d'Edward Norton, dont c'est le premier long métrage (!!), est bluffante et vaut à elle seule la nécessité de voir Primal Fear. Son interprétation écrase l'omniprésent Richard Gere, pourtant convainquant en avocat. Le reste de la distribution est de bonne facture également avec Laura Linney, Frances McDormand ou John Mahoney. 6/10 (et 10/10 pour Edward)

Se7en
Policier, 1995
Association d'idées : Norton, Fight Club, Pitt, Se7en. J'aurais dû m'arrêter à Pitt voir à Fight Club. Car Se7en n'a pas très bien vieilli, Brad Pitt n'est pas très bon et il est affreusement fringué. L'intrigue m'a paru trop rapide, trop téléphonée. Est-ce un film qu'il ne faut voir qu'une seule fois ? Quelques scènes d'anthologie malgré tout et Kevin Spacey monstrueux (dans tous les sens du terme). Si vous ne l'avez pas vu, ça vaut peut-être le coup. Si vous en avez un bon souvenir, évitez de le gâcher. 4/10

Fight Club
Thriller, 1999
Association d'idée suite : Fincher, Pitt et donc Norton. Un homme crée un club de combat clandestins avec un acolyte nommé Tyler. Petit à petit, ces clubs essaiment aux Etats-Unis. Film controversé en raison de ses diverses lectures possibles, Fight Club est terriblement d'actualité et n'a pas pris une ride. Le contraste est par ailleurs saisissant avec Se7en sorti 4 ans plus tôt. Violent et puissant, ce film est à mon sens un passage obligé pour tout amateur de cinéma. 8/10

Ocean's Eleven
Comédie, 2001
Dix cambriolés triés sur le volet par Danny Ocean organisent le casse du coffre-fort d'un casino de Las Vegas. Une comédie, car je trouve qu'il se dégage de ce film une vraie atmosphère de camaraderie, du plaisir de jouer ensemble. Distrayant et agréable, Ocean's Eleven n'est pas le film de la décennie, mais il apporte ce que l'on attend d'un divertissement. On entre facilement dans le film que la diversité des protagonistes rend attachant. 6/10

Ocean's Twelve
Comédie, 2004
J'ai joué... et j'ai perdu. Pensant bien faire (et me divertir un soir supplémentaire), j'ai enchainé sur Ocean's Twelve et ce fut catastrophique. Ce film est une longue purge de deux heures durant lesquelles l'action est attendue en vain. Lent, improbable, autosatisfait, cette suite n'a rien du charme du premier opus de la série. A éviter sans hésiter. 1/10

Be Kind Rewind
Comédie, 2008 (en français : Soyez sympas, rembobinez) <- mais quelle horrible traduction !
J'avais complètement oublié ce film, vu à sa sortie. Et j'avais tort. Car Be Kind Rewind est une pépite jouissive déjantée signée Michel Gondry. Jerry et Mike effacent par mégarde les cassettes d'un vieux vidéo-club et décident de tourner eux-mêmes des remakes des films pour les remplacer. L'idée du scénario est si géniale que le "swede" (rejouer des scènes de films de manière artisanale et je vous laisse découvrir pourquoi elle se nomme ainsi...) est devenu une vraie activité partagée désormais sur Internet. Jack Black est comme un poisson dans l'eau dans ce film, accompagné par Mos Def et Danny Glover. Méconnu, Be Kind Rewind vaut le détour ! 7/10

La suite dans un prochain article.

lundi 4 août 2014

Maillots de football - saison 2014/2015

Début août, la plupart des nouveaux maillots de la saison à venir ont été officiellement présentés. Comme chaque année, il y a en a pour tous les goûts. Sobres ou colorés, lignes modernes ou bien rétros, cols à boutons ou cols en V, la palette est extrêmement large. De manière totalement subjective, je vous livre mon Top 5 de la saison :

1. Hamburger SV - maillot domicile
Déjà mon préféré en 2012/2013, le maillot du HSV est tout simplement magnifique. Une ligne classique, un design sobre, un logo qui s'intègre parfaitement, ce maillot est une réussite totale selon moi. Largement au-dessus de la concurrence. Mieux encore pour les hanséatiques : le maillot extérieur, noir, fait certainement partie du Top 10 de la saison et la troisième tenue, rouge, est encore un choix judicieux !

2. New York Red Bulls - maillot extérieur
Un bleu sombre et intense, ce discret "New York" jaune intégré au bas du maillot sur le devant, un sponsor sans nom, les trois bandes jaunes sur les épaules, deux couleurs qui se marient idéalement pour un maillot de toute beauté.

3. Inter Milan - maillot domicile
Oui, il est possible de réussir un maillot à bandes verticales ! Les puristes de l'Inter regretteront peut-être un bleu très discret. Néanmoins, l'ensemble est harmonieux. Le swoosh et le sponsor blanc ajoutent la luminosité nécessaire à l'équilibre visuel. Sublime.

4. AS Roma - maillot extérieur
Design épuré et sans fioriture, omniprésence du blanc sur lequel viennent glisser deux bandes jaune et rouge, d'une épaule à la taille, telles la toge des empereurs romains. Un maillot digne de Francesco Totti. Lumineux !

5. Hannover 96 - maillot extérieur
Un noir brillant, complété par le vert et le blanc que l'on trouvent sur le logo du club. Trois couleurs pour un maillot tout à fait réussi et élégant. Et clin d'oeil à un équipementier, Jako, qui ne fait pas partie les trois mastodontes que sont Adidas, Nike et Puma.


Parmi les principaux championnats européens, d'autres tenues qui pourraient prétendre à un top élargi :
- VfL Wolfsburg - maillot extérieur
- Borussia Dortmund - maillot extérieur
- Werder Bremen - maillot extérieur
- Evian-Thonon-Gaillard - maillot extérieur
- AS Monaco - maillot domicile
- FC Nantes - maillot domicile
- Paris Saint-Germain - maillot extérieur
- Arsenal - maillot domicile
- Chelsea - troisième maillot
- Manchester City - maillot domicile
- FC Bologna - maillot extérieur
- Juventus - maillot domicile
- AS Roma - troisième maillot
- AC Torino - maillot extérieur et troisième maillot

Enfin, une liste non-exhaustive de maillots qui m'ont particulièrement déplus :
- FC Bayern München - maillot extérieur. Un pyjama !
- Eintracht Braunschweig - maillot extérieur
- TSG 1899 Hoffenheim - maillot extérieur
- SC Bastia - troisième maillot
- Girondins de Bordeaux - troisième maillot
- Stade Rennais - maillot extérieur
- Arsenal - troisième maillot
- Liverpool - troisième maillot
- Manchester City - maillot extérieur et troisième maillot
- Sevilla - troisième maillot
- Juventus - troisième maillot
- AC Milan - maillot domicile et troisième maillot
- SL Benfica - maillot extérieur
- Feyenoord - maillot extérieur

Vous retrouvez tous ces maillots, et bien d'autres, sur ce site : Footy Headlines

Et vous, quel est votre Top 5 ?