vendredi 11 juin 2021

Je me suis remis au cinéma (V)

No Country for Old Men Thriller, 2007 Il y a des fois où tu n’imagines pas te prendre la tête avec un film. Alors très clairement, c’est le cas avec celui-ci. Il faut réfléchir. Pas que l’histoire soit compliquée, mais les personnages seraient une allégorie du bien et du mal. Ok. Reste que, à mon sens, seul le personnage de Bardem correspond à cette lecture. Car le personnage de Tommy Lee Jones ne sert absolument à rien. Jamais dans la même action que le duo Bardem-Brolin, à philosopher dans le genre “c’était mieux avant”, je trouve qu’il est raté et on ne sait pas trop pourquoi il est là, pas plus que son adjoint. Bref, malgré l’action, malgré un Bardem grandiose, malgré l’ambiance de western, c’est une jolie déception. 4/10

Strange Days SF, 1995 Dans un futur proche, un ancien flic est reconverti en dealer de clips enregistrant les émotions et ressentis de ceux qui les enregistrent et les restituent à ceux qui les regardent. J’avais gardé un très bon souvenir de ce film et il me tardait de le revoir. Et ce fut un plaisir. Scénario intéressant, bien réalisé et Ralph Fiennes, dont j’ai revu plusieurs films ces dernières semaines, un acteur que j’apprécie énormément. Il ne déçoit pas tout comme Angela Bassett, très convaincante également. Juliette Lewis est envoutante. A noter qu’elle chante tous les titres que son personnage interprète. 7/10 

North Country  Drame, 2005 (en français : L’affaire Josey Aimes) Un mère de famille trouve un emploi dans une mine et est victime de l’hostilité et de harcèlement dans le milieu machiste de la mine. Basé sur une histoire vraie, le film est tenu à bout de bras par Charlize Theron. Néanmoins, la réalisation mollassonne, les nombreux clichés qui jalonnent le film et un sérieux problème sur la gestion du temps gâchent le message de fond si important et nécessaire. Dommage. 5/10

Magnolia Drame, 1999 Neuf personnages principaux dont les vies se croisent… Fort et tragique, ce film touche et émeut. La manière dont des événements passés agissent, plus ou moins inconsciemment, sur nos vies, sur notre façon d’appréhender le présent et d’envisager le futur. La difficile (re)construction d’un être dont la vie a été bouleversée, que ce soit dans l’enfance ou plus tard. Il y a des années que je voulais voir ce film et je n’ai pas été déçu. Je le conseille vivement. 8/10

12 Years a Slave Drame historique, 2013 Adaptation du livre de Solomon Northup, le film raconte les douze années de vie d’esclave d’un homme afro-américain libre de New-York, enlevé à Washington puis vendu en Louisiane en 1841. Dur et violent, le film pose un regard sans concession sur l’esclavage. A mon sens, il aurait été intéressant de développer un peu plus la partie initiale de film, avant l’enlèvement. Pour autant, 12 Years a Slave est bouleversant et les interprétations de Chiwetel Eijofor et Michael Fassbender sont remarquables. A voir sans attendre. 8/10

Ad Astra SF, 2019 Brad Pitt dans l’espace. Roy McBride (Pitt) part aux confins de l’univers pour retrouver son père. Dans la première partie, plusieurs scènes d’action rythment agréablement le film qui est plaisant à suivre. Puis, lorsque McBride se retrouve seul en direction de Neptune, il ne se passe plus rien. Les retrouvailles avec son père, qui semblent être le coeur du film, sont liquidées en cinq minutes et la fin est longue et sans saveur ni intérêt. Alors oui, les images sont somptueuses et les jeux de lumière excellents. Mais je suis clairement resté sur ma faim. 4/10

The Name of the Rose Thriller médiéval, 1986 (en français : Le Nom de la Rose, incrédible traduction) Adaptation du livre d’Umberto Eco sorti en 1986, ce film est à la fois un drame et un thriller rondement mené, une véritable enquête au sein d’un abbaye où des morts suspectes surviennent, sur fond de croyances sataniques, de châtiments ou d’Apocalypse. Je l’avais déjà vu deux ou trois fois et je suis toujours surpris de la qualité de ce film qui semble ne pas avoir pris une ride (si l’on considère qu’il a été tourné au milieu des 80’s). Un vrai polar médiéval. Brillant. 7/10

Moneyball Sport, 2011 (en français : Le stratège) Le directeur général d’un club de baseball aux moyens financiers limités décide d’utiliser une approche statistique inédite pour recruter des joueurs. Basé sur une histoire vraie, le film montre le développement des données statistiques dans un sport qui ne les utilisait pas. Sans être exceptionnel, Moneyball apporte un regard très intéressant sur la vie d’un club de sport, rythmé par les résultats obtenus. 6/10

Le vilain Comédie, 2009 Pourchassé, Le Vilain décide d’aller se cacher chez sa mère qu’il n’a pas vue depuis des années. Cette dernière découvre alors quel voyou est son fils et décide de le remettre dans le droit chemin. S’appuyant sur l’excellent duo Dupontel-Frot, ce film déjanté regorge de personnages hauts en couleur (Nicolas Marié est aussi dingue de d’habitude, et se laisse regarder avec plaisir, malgré quelques longueurs. 6/10


A quelques heures du début de l'Euro 2020, le rythme des visionnages de films risque de drastiquement se réduire, même si Ukraine-Macédoine ou Finlande-Russie me donnent autant envie qu'un Vaduz-Lugano. Néanmoins, en fan de football, je vais regarder cet évènement avec plaisir en espérant, avant tout, voir de bons matches. Et Hopp Suisse !!