jeudi 20 mai 2021

Je me suis remis au cinéma (IV)

Ah ouais ? Pas cap de faire deux articles en deux jours ? Ben faut bien que je rattrape mon retard, ma p'tite dame, hein ! Alors c'est reparti pour quelques visionnages supplémentaires avec des rires et des larmes et des joies et des déceptions. Tout ça.

Burn After Reading
Comédie, 2008
La perte d’un CD provoque un chassé-croisé entre divers personnages haut en couleur, dans la plus pure tradition des films des frères Coen. Il y a certes quelques bons moments, c’est plutôt bien joué par un casting haut de gamme, mais ça ne décolle jamais vraiment. J’ai été déçu malgré Frances McDormand, Brad, George et Malko. Pour des fans absolus de l’univers de frères Coen uniquement. 4/10

Green Book
Drame, 2018
En 1962, un pianiste noir engage un chauffeur et garde du corps pour effectuer une tournée dans le sud des Etats-Unis. Ok, c’est pleins de clichés et il est clair qu’il s’agit d’un divertissement et non d’un film engagé. Néanmoins, j’ai pris beaucoup de plaisir à revoir ce film porté par le tandem formé par Mahershala Ali et Viggo Mortensen qui fonctionne à merveille. 6/10

Schindler's List
Guerre, 1993 (en français : La liste de Schindler)
Pas besoin de présenter ce film que je n’avais jamais revu depuis l’année de sa sortie. Les souvenirs étaient toujours émus au moment de lancer le film et… et ce fut assez décevant, long et voir passablement ennuyeux. J’ai certes grandi et (il semble) un peu mûri, mais le film, malgré son tournage en noir et blanc, a bien plus vieilli que moi. Et plus mal (enfin, je crois). Je pensais que c’était un film nécessaire. En fait, non. Sur le même sujet, The Pianist est autrement plus intéressant et prenant. Donc, si vous l’avez vu dans les années 90, ne le revoyez surtout pas ! 4/10

V for Vendetta
Thriller, 2006 (en français : V pour Vendetta) <- traduction nécessaire, hein
Un homme masqué nommé V cherche à soulever le peuple contre un régime dictatorial. Action, noirceur, thriller politique, V for Vendetta donne matière à réflexion à travers cette soif de vengeance qui anime le héros et sa volonté de voir le peuple reprendre sa liberté. Un excellent casting et ce morceau sublime de Tchaïkovski si parfaitement adapté. Un film brillant et nécessaire pour lequel j’ai un faible. 8/10

Adieu les cons
Comédie, 2020
Est-ce que je suis fan d’Albert Dupontel ? Oui, depuis le début et les “Sale spectacle”. Est-ce qu’Adieu les cons est son meilleur film ? Non. Pourtant, sa capacité à créer de l’émotion sur la base d’un scénario barré est toujours aussi vive. On rit beaucoup, on est ému, attendri par cet improbable trio (et un clin d'œil à Jackie Berroyer !), par les rebondissements de ce film bien rythmé. Albert Dupontel a créé son univers cinématographique, cette empreinte drôle, attachante et poétique, qui évolue de film en film. Adieu les cons ne peut pas être le film d’un autre réalisateur, son scénario ne peut sortir d’un autre cerveau. Un très bon divertissement. 7/10

Million Dollar Baby
Drame, 2004
Un entraîneur de boxe taciturne accepte d'entraîner une boxeuse opiniâtre et déterminée. J’ai un goût étrange après avoir vu ce film, comme si j’avais été dérangé sans pouvoir mettre un doigt sur quelque chose de précis. J’ai l’impression d’avoir vu deux films en un, d’avoir apprécié le premier et moins le second. Il me semble que certains des thèmes importants du film sont traités avec plus de profondeurs que d’autres qui sont seulement survolés. C’est peut-être cela qui provoque ce goût d’inachevé ou, du moins, de déséquilibre. Je serais curieux d’avoir d’autres réactions sur ce film. Pour moi : 5/10

9 mois ferme
Comédie, 2013
Aaaahhh… La pépite d’Albert ! Ça doit être la troisième fois que je vois ce film et c’est toujours un vrai plaisir. Sandrine Kiberlain est parfaite en juge coincée et déboussolée, on retrouve un peu de l’Albert Dupontel des spectacles de ses débuts dans ce personnage de Bob Nolan et que dire une fois de plus de Nicolas Marié en avocat bègue ? Le scénario est tordu et génial et le film joue de toute la palette des émotions, même si l’humour est bien évidemment omniprésent. Mon Dupontel préféré : 8/10

기생충
Drame, 2019 (en français : Parasite)
J’étais passé à côté (comme vous) de ce film sud-coréen multioscarisé. L’engagement du jeune Ki-Woo comme répétiteur d’anglais au sein d’une riche famille crée une cascade d'événements aussi dramatiques que hilarants. Je l’ai classé dans “Drame”, mais j’aurais aussi bien pu le mettre dans “Comédie”, “Thriller” ou “Horreur” tant on navigue avec délectation entre des scènes tout aussi succulentes que surprenantes. 기생충 est un film noir qui scintille de toutes parts. A voir sans attendre ! 9/10

Je termine cette quatrième partie sur un vrai bijou. Va falloir quand même attendre un peu là, car je n'ai que trois films à critiquer. Va falloir que j'en regarde 5 ou 6 pour vous pondre un article qui tienne un chouia la route. 

Hasta la vista !

mercredi 19 mai 2021

Je me suis remis au cinéma (III)

Alors je continue. Vous êtes des millions à me lire et je sais que vous attendiez cet article avec plus d'impatience encore que le retour de Benzema en Equipe de France. Si, si, je le sais. Je poursuis donc, toujours sans fil conducteur, au gré de mes envies, d'associations d'idées, de suivi d'acteurs, de réalisateurs, etc.

The Pianist
Drame, 2002 (en français : Le pianiste)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, parvenant à s’échapper du ghetto, un pianiste polonais juif survit à Varsovie jusqu’à la fin de la guerre. Film fort et intense, The Pianist émeut et bouleverse. Adrian Brody est magistral. Œuvre adaptée d’un roman autobiographique, The Pianist est un film à voir absolument. 8/10

Interstellar
SF, 2014
Un ancien pilote de la NASA devenu agriculteur reprend du service pour explorer d’autres galaxies, dans l’espoir de trouver une planète habitable pour sauver l’humanité. Poétique et haletant, Interstellar est un film sublime. Même s’il n’est pas forcément simple de comprendre les dimensions et boucles temporelles sur la fin du film, Interstellar est un film essentiel. 8/10 

Tenet
SF, 2020
Christopher Nolan, du temps qui se courbe… Allez, sur ma lancée, je vais regarder Tenet, tiens ! Bon, alors c’est vraiment sympa, mais faut quand même s’accrocher. Film impossible à résumer, si ce n’est que l’intrigue suit un agent secret qui doit modifier l’écoulement du temps pour sauver la planète, Tenet est sans temps mort et très spectaculaire. A voir dans un environnement calme et sombre afin d’en profiter pleinement. 7/10

The Grand Budapest Hotel
Comédie, 2014
Mais quel plaisir, quel bonheur que ce Grand Budapest Hotel ! Ce film jouissif et drôle compte les aventures de M. Gustave (délicieux Ralph Fiennes), concierge “multitâches” d’un hôtel dans un pays imaginaire. Divertissement parfait, le film est en outre doté d’un impressionnant casting : amusez-vous à tenter de reconnaître les acteurs ! Vous voulez passer une bonne soirée avec un bon film ? The Grand Budapest Hotel est parfait. 8/10

Arlington Road
Thriller, 1999
Un professeur d’histoire, récemment veuf, se rend compte que son nouveau voisin lui a menti sur des détails de sa vie et se met à enquêter sur lui. J’avais gardé un bon souvenir de ce film et j’ai apprécié de le revoir. Tim Robbins et Joan Cusack sont inquiétants à souhait dans ce thriller dont l’action montre crescendo. On se laisse volontiers prendre au jeu, sans savoir comment va tourner le film. 6/10

From Dusk till Dawn
Horreur, 1996 (en français : Une nuit en enfer)
Deux frères prennent un pasteur et ses enfants en otage pour passer la frontière mexicaine avant de passer leur première soirée dans un bar. D’un road-movie barré, le film part complètement en sucette après l’apparition de la sublime Santanico Pandemonium (Salma Hayek) et vire à l’horreur. Drôle, survolté et jouissif, From Dusk till Dawn est la première  dans la lignée des films de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez dont c’est la première collaboration. 7/10

Snake Eyes
Thriller, 1998
Un inspecteur enquête sur la mort d’un homme politique, assassiné durant un match de boxe. Excellents souvenirs et toujours un aussi bon film. Le duo Cage-Sinise est convainquant. La sublime scène initiale est revue à plusieurs reprises sous forme de flashbacks durant le film, sous différents angles, au gré de l’avancement de l’enquête de Cage. Un très bon polar. 7/10

Inglourious Basterds
Guerre, 2009
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’histoire d’un commando de soldats juifs-américains et la vengeance d’une jeune juive dont la famille a été assassinée. Casting de haut vol, dialogue aux petits oignons, réalisation au top, le film est une excellente cuvée de Quentin Tarantino. La performance de Christoph Waltz est remarquable en SS cynique et implacable. 8/10

Je reviens dès que possible pour une quatrième partie. Mais vu que le nombre de films dans ma liste "Films à (re)voir" augmente plus rapidement que celui de mes articles, je ne suis pas près de vous lâcher les baskets, mes petites cailles !


jeudi 6 mai 2021

Je me suis remis au cinéma (II)

Suite de "Le retour au cinéma". Et pour les 2 ou 3 péquins qui lisent ce blog, je prends volontiers vos conseils de films à voir en commentaire.

Snatch
Comédie, 2000 (en français : Snatch : Tu braques ou tu raques) <- titre immonde
Alors c'est pas la pépite qu'on m'avait vendu, mais c'est tout de même bien marrant et le casting vaut le déplacement. Une histoire de diamant volé et une autre de boxe clandestine dans le Londres mafieux. Un nombre important de protagonistes, tous plus décérébrés les uns que les autres, rendent ce film bien barré et franchement agréable à regarder. 6/10

Lost in Translation
Comédie, 2003
La rencontre à Tokyo de deux Américains aussi perdus dans ce pays, dans cette ville, que dans leurs vies respectives. Bill Murray est éblouissant en acteur quinquagénaire désabusé et Scarlett Johansson est lumineuse dans ce rôle de jeune diplômée qui s'ennuie. C'est un grand film, à la fois triste et drôle, toujours touchant. Je ne l'avais pas vu depuis de nombreuses années et je l'ai revu avec grand plaisir. 8/10

Shutter Island
Thriller, 2010
On m'a prévenu avant : tu aimes ou tu détestes. Et bien, j'ai aimé et j'ai détesté. Deux marshals arrivent sur une île transformée en hôpital psychiatrique pour enquêter sur la disparition d'une femme. J'ai aimé être mené en bateau, j'ai détesté comprendre trop tôt. J'ai aimé la performance de Di Caprio, je n'ai pas aimé que ce film dure plus de 2h. Je suis incapable de le conseiller tout comme je pense qu'il faut le voir. Clairement, Shutter Island laisse une trace étrange. 5/10 (soit la moyenne entre 1/10 et 9/10)

Good Will Hunting
Drame, 1997
Un jeune surdoué asocial et susceptible résout une énigme mathématique très complexe et se retrouve suivi par un psychothérapeute avec lequel se noue une relation particulière. 25 ans après sa sortie, le film garde une fraîcheur agréable. Porté par un casting de grande qualité (M. Damon, R. Williams, S. Skarsgard, B. et C. Affleck, M. Driver) , Good Will Hunting se regarde avec plaisir et on se laisse facilement porter par les émotions que le film procure. Revoir Robin Williams dans ce rôle est émouvant. 7/10

Milk
Biographie, 2008 (en français : Harvey Milk)
Harvey Milk est un militant américain pour les droits civiques des homosexuels, élu au conseil municipal de San Francisco dans les années 70. Magistralement interprété par Sean Penn, Milk est un film sublime. L'intégration de vraies images d'archives contribue à rendre le film plus réaliste encore. Réalisé par Gus Van Sant qui souhaitait tourner ce film depuis plusieurs années, Milk est une œuvre nécessaire. Je le conseille vivement. 8/10

Jagten
Drame, 2012 (en français : La Chasse)
Travaillant dans le jardin d'enfants d'une petite ville danoise, Lucas est accusé de pédophilie par une fillette. Malgré quelques incohérences liées au traitement de l'accusation, Jagten est un film fort et intense sur la rumeur et ses conséquences dramatiques. Mads Mikkelsen campe un Lucas désemparé, dont il interprète avec brio l'incompréhension et la douleur. Un film marquant. 7/10

The Life of David Gale
Drame, 2003 (en français : La vie de David Gale)
Militant contre la peine de mort, David Gale est à son tour condamné. Peu avant son exécution, il décide de raconter son histoire à une journaliste. Film lent dont le suspense monte crescendo, à mesure que l’on se rapproche de l’heure de la mort de Gale. Intéressant point de vue, mais le film ne laisse pas de souvenir impérissable. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas exceptionnel non plus, même si c’est bien interprété. Un bon film. 5/10

Nomadland
Drame, 2020
Aux Etats-Unis, une sexagénaire ayant perdu son emploi prend la route dans son van aménagé et vit en nomade en enchaînant les boulots saisonniers. Porté par la divine Frances McDormand, Nomadland est un bijou rare, humain et mélancolique. A travers des images sublimes et des tranches de vie en communauté, le film émeut, bouleverse. A voir de toute urgence. 9/10

Whiplash
Drame, 2014
Dans une prestigieuse école de musique, un jeune batteur de jazz est repéré par le tyrannique enseignant principal de l’école. L’intrigue est simple, mais le film est très bien joué (J.K. Simmons est vraiment terrifiant) et montre un rapport entre prof et élève, celui de l'exigence extrême face à la folle ambition. Un film qui gagnerait beaucoup à être connu. 7/10

A suivre….

jeudi 29 avril 2021

Je me suis remis au cinéma (I)

Hein ? Quoi ? Comment ? Presque 7 ans, vous dites ? Oui, alors je vois qu'on me reproche d'écrire de manière un chouia aléatoire mais ça vient toujours du fond du cœur quand je le fais ! 

Après cette période sans article, je reviens avec une petite critique de films. Je l'avais fait précédemment, durant des vacances, et je vais reprendre ce format court. Durant une longue période de ma vie, j'ai délaissé le cinéma et je m'y remets doucement. Ainsi, ces derniers temps, j'ai revu d'anciens films dont je conservais un bon souvenir, mais également des films plus récents. 

Comme j'ai décidé de cet article récemment, je ne me souviens pas exactement dans quel ordre j'ai regardé les films. J'ai fait de mémoire, mais je me souviens avoir commencé par Arrival. 

Arrival
SF, 2016 (en français : Premier contact)
Bon, je vais l'avouer d'entrée : de prime abord, je ne suis pas un fan de science-fiction. Pour autant, je ne suis pas un intégriste non plus, vous le verrez par la suite. Et autant le dire immédiatement, Arrival est un film sublime. Louise, spécialiste de linguistique, tente d'établir le contact avec des extraterrestres et découvre que leur écriture permet de "courber le temps". Dit comme ça, c'est pas glamour, mais en réalité, cela bouleverse totalement la vie de Louise. En écrire plus menacerait de dévoiler une partie de l'intrigue. Quelques trouvailles très intéressantes (la montée dans le vaisseau extraterrestres en particulier) et beaucoup d'émotions dans les dernières minutes. 8/10 

Abyss
SF, 1989
Et le mec dit qu'il n'aime pas la SF... En fait, Arrival m'a fait penser à Abyss et je me suis dit que c'était l'occasion de le revoir. Et je n'ai pas été déçu. J'en avais un bon souvenir et je trouve qu'il a très bien vieilli. Le film se déroule dans une plate-forme de forage sous-marine, sujette à des phénomènes extraterrestres. La tension monte entre l'équipe de la plateforme et une équipe de militaires, envoyée à bord pour retrouver un sous-marin nucléaire. Film avant-gardiste pour l'époque (effets spéciaux), Abyss est également un thriller bien rôdé. A voir ou revoir avec plaisir. 7/10 

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
Drame, 2017 (en français : Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance)
Mildred se bat pour que la police locale fasse la lumière sur le viol et le meurtre de sa fille. Mais celle-ci n'a aucune piste. Le film est incroyablement bien interprété : Frances McDormand prouve encore une fois quelle immense actrice elle est dans le rôle de Mildred, Sam Rockwell est hallucinant en policier raciste et violent, et Woody Harrelson est bouleversant en shérif désemparé et condamné. C'est beau et dur à la fois, émouvant et brutal. Un film qui reste dans ma mémoire comme une sorte de référence de l'excellence pour une film dramatique. 10/10 (même pas peur !) 

A History of Violence
Thriller, 2005
Tom, père de famille sans histoire, vit tranquillement dans une petite ville américaine lorsqu'un soir, il tue avec une surprenante dextérité deux criminels. Quelques jours plus tard, un mafieux vient le voir dans son restaurant et l'appelle Joey. Le doute s'installe : Tom est-il Joey ? Viggo Mortensen est aussi charismatique qu'inquiétant dans ce personnage qui semble toujours nous échapper. Très bon casting, intrigue bien ficelée, mais quelques regrets sur la fin de ce film que je n'aurais pas imaginée ainsi. A History of Violence reste malgré cela un excellent film policier. 7/10 

Collateral
Thriller, 2004
Un tueur à gages se sert d'un chauffeur de taxi pour exécuter son contrat. Le film se déroule la nuit et cela donne au film une dimension quasi mystique, notamment les discussions entre Tom Cruise et Jamie Foxx dans le taxi. Les scènes d'action sont excellentes. Il est curieux et assez jouissif de découvrir Tom Cruise à contre-emploi, pour une fois dans le rôle du méchant. Collateral est un film que j'adore pour les raisons évoquées, mais également son atmosphère, son rythme et son excellente bande original. 9/10 

Primal Fear
Policier, 1996 (en français : Peur primale)
Martin, célèbre avocat, prend la défense d'un pauvre garçon accusé de meurtre. Si le film a pris un coup de vieux visuel (vêtements notamment), il n'en reste pas moins un polar intéressant. La performance d'Edward Norton, dont c'est le premier long métrage (!!), est bluffante et vaut à elle seule la nécessité de voir Primal Fear. Son interprétation écrase l'omniprésent Richard Gere, pourtant convainquant en avocat. Le reste de la distribution est de bonne facture également avec Laura Linney, Frances McDormand ou John Mahoney. 6/10 (et 10/10 pour Edward)

Se7en
Policier, 1995
Association d'idées : Norton, Fight Club, Pitt, Se7en. J'aurais dû m'arrêter à Pitt voir à Fight Club. Car Se7en n'a pas très bien vieilli, Brad Pitt n'est pas très bon et il est affreusement fringué. L'intrigue m'a paru trop rapide, trop téléphonée. Est-ce un film qu'il ne faut voir qu'une seule fois ? Quelques scènes d'anthologie malgré tout et Kevin Spacey monstrueux (dans tous les sens du terme). Si vous ne l'avez pas vu, ça vaut peut-être le coup. Si vous en avez un bon souvenir, évitez de le gâcher. 4/10

Fight Club
Thriller, 1999
Association d'idée suite : Fincher, Pitt et donc Norton. Un homme crée un club de combat clandestins avec un acolyte nommé Tyler. Petit à petit, ces clubs essaiment aux Etats-Unis. Film controversé en raison de ses diverses lectures possibles, Fight Club est terriblement d'actualité et n'a pas pris une ride. Le contraste est par ailleurs saisissant avec Se7en sorti 4 ans plus tôt. Violent et puissant, ce film est à mon sens un passage obligé pour tout amateur de cinéma. 8/10

Ocean's Eleven
Comédie, 2001
Dix cambriolés triés sur le volet par Danny Ocean organisent le casse du coffre-fort d'un casino de Las Vegas. Une comédie, car je trouve qu'il se dégage de ce film une vraie atmosphère de camaraderie, du plaisir de jouer ensemble. Distrayant et agréable, Ocean's Eleven n'est pas le film de la décennie, mais il apporte ce que l'on attend d'un divertissement. On entre facilement dans le film que la diversité des protagonistes rend attachant. 6/10

Ocean's Twelve
Comédie, 2004
J'ai joué... et j'ai perdu. Pensant bien faire (et me divertir un soir supplémentaire), j'ai enchainé sur Ocean's Twelve et ce fut catastrophique. Ce film est une longue purge de deux heures durant lesquelles l'action est attendue en vain. Lent, improbable, autosatisfait, cette suite n'a rien du charme du premier opus de la série. A éviter sans hésiter. 1/10

Be Kind Rewind
Comédie, 2008 (en français : Soyez sympas, rembobinez) <- mais quelle horrible traduction !
J'avais complètement oublié ce film, vu à sa sortie. Et j'avais tort. Car Be Kind Rewind est une pépite jouissive déjantée signée Michel Gondry. Jerry et Mike effacent par mégarde les cassettes d'un vieux vidéo-club et décident de tourner eux-mêmes des remakes des films pour les remplacer. L'idée du scénario est si géniale que le "swede" (rejouer des scènes de films de manière artisanale et je vous laisse découvrir pourquoi elle se nomme ainsi...) est devenu une vraie activité partagée désormais sur Internet. Jack Black est comme un poisson dans l'eau dans ce film, accompagné par Mos Def et Danny Glover. Méconnu, Be Kind Rewind vaut le détour ! 7/10

La suite dans un prochain article.

lundi 4 août 2014

Maillots de football - saison 2014/2015

Début août, la plupart des nouveaux maillots de la saison à venir ont été officiellement présentés. Comme chaque année, il y a en a pour tous les goûts. Sobres ou colorés, lignes modernes ou bien rétros, cols à boutons ou cols en V, la palette est extrêmement large. De manière totalement subjective, je vous livre mon Top 5 de la saison :

1. Hamburger SV - maillot domicile
Déjà mon préféré en 2012/2013, le maillot du HSV est tout simplement magnifique. Une ligne classique, un design sobre, un logo qui s'intègre parfaitement, ce maillot est une réussite totale selon moi. Largement au-dessus de la concurrence. Mieux encore pour les hanséatiques : le maillot extérieur, noir, fait certainement partie du Top 10 de la saison et la troisième tenue, rouge, est encore un choix judicieux !

2. New York Red Bulls - maillot extérieur
Un bleu sombre et intense, ce discret "New York" jaune intégré au bas du maillot sur le devant, un sponsor sans nom, les trois bandes jaunes sur les épaules, deux couleurs qui se marient idéalement pour un maillot de toute beauté.

3. Inter Milan - maillot domicile
Oui, il est possible de réussir un maillot à bandes verticales ! Les puristes de l'Inter regretteront peut-être un bleu très discret. Néanmoins, l'ensemble est harmonieux. Le swoosh et le sponsor blanc ajoutent la luminosité nécessaire à l'équilibre visuel. Sublime.

4. AS Roma - maillot extérieur
Design épuré et sans fioriture, omniprésence du blanc sur lequel viennent glisser deux bandes jaune et rouge, d'une épaule à la taille, telles la toge des empereurs romains. Un maillot digne de Francesco Totti. Lumineux !

5. Hannover 96 - maillot extérieur
Un noir brillant, complété par le vert et le blanc que l'on trouvent sur le logo du club. Trois couleurs pour un maillot tout à fait réussi et élégant. Et clin d'oeil à un équipementier, Jako, qui ne fait pas partie les trois mastodontes que sont Adidas, Nike et Puma.


Parmi les principaux championnats européens, d'autres tenues qui pourraient prétendre à un top élargi :
- VfL Wolfsburg - maillot extérieur
- Borussia Dortmund - maillot extérieur
- Werder Bremen - maillot extérieur
- Evian-Thonon-Gaillard - maillot extérieur
- AS Monaco - maillot domicile
- FC Nantes - maillot domicile
- Paris Saint-Germain - maillot extérieur
- Arsenal - maillot domicile
- Chelsea - troisième maillot
- Manchester City - maillot domicile
- FC Bologna - maillot extérieur
- Juventus - maillot domicile
- AS Roma - troisième maillot
- AC Torino - maillot extérieur et troisième maillot

Enfin, une liste non-exhaustive de maillots qui m'ont particulièrement déplus :
- FC Bayern München - maillot extérieur. Un pyjama !
- Eintracht Braunschweig - maillot extérieur
- TSG 1899 Hoffenheim - maillot extérieur
- SC Bastia - troisième maillot
- Girondins de Bordeaux - troisième maillot
- Stade Rennais - maillot extérieur
- Arsenal - troisième maillot
- Liverpool - troisième maillot
- Manchester City - maillot extérieur et troisième maillot
- Sevilla - troisième maillot
- Juventus - troisième maillot
- AC Milan - maillot domicile et troisième maillot
- SL Benfica - maillot extérieur
- Feyenoord - maillot extérieur

Vous retrouvez tous ces maillots, et bien d'autres, sur ce site : Footy Headlines

Et vous, quel est votre Top 5 ?

jeudi 2 janvier 2014

L'Equipe de Choc

"Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant au port". Paraphrasant Corneille, je pourrais dire : "Je partis seul au printemps 2013, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes une bonne dizaine quelques semaines plus tard". Ainsi naquît l'Equipe de Choc !

Vététiste de toujours, Paolo fut le premier à se lancer dans l'aventure, accompagné de l'incontournable José, de Laurent, de Rui et d'Antonio. Si cette première sortie à 6 avait été un immense fiasco, cet article n'existerait pas. Or, ce fut un vrai bon moment, une excellente surprise, une très agréable balade. Avec l'envie de repartir avec les mêmes. Les mêmes… voir un peu plus. Car c'est à dix que nous ferons notre seconde sortie !

Si le groupe est ouvert, il s'est néanmoins stabilisé autour de sept membres :

Mario, José, Antonio, David et Rui au Mont-Sion
- Paolo, dit "Polo", un Napolitain qui semble retrouver le plaisir de rouler régulièrement, jusqu'à participer au Grand Prix VTT de Genève en septembre dernier.
- José, l'homme qui n'aime ni les montées ni les descentes. Le paradis VTT selon José se trouve entre la Belgique et les Pays-Bas, des pays plats. Malheureusement pour lui, il habite en Suisse…
- Le type qui fait toujours semblant de souffrir pour faire comme les autres, c'est Mario. Cycliste émérite, vététiste un peu casse-cou, marathonien à temps perdu, Mario se promène d'une bout à l'autre de nos sorties avec une désarmante facilité. Je le soupçonne de s'arroser la tête pour faire croire qu'il sue…
- Antonio, c'est le binôme raisonnable de Mario. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, Antonio répond toujours présent. Le plus souvent devant lorsque ça monte.
- Rui est un tout-terrain, un 4x4. Sur le plat, en montée, en descente, dans la pierraille ou dans la boue, aucun souci, le frère de José est toujours dans l'allure et le rythme. Rui, c'est une sorte de peloton à lui tout seul.
- Joël ne nous a rejoint qu'après l'été 2013 mais il s'est rapidement montré parmi les plus assidus. Il sera sans aucun doute l'un des piliers de la saison 2014.
- Enfin, moi-même, David. Le panneau indicateur : préparer les balades et gueuler "à droite", "à gauche", c'est mon job. Pour ça que j'ouvre la route. Sauf quand ça monte.

Restent les intermittents du spectacle, chacun dans leur style :
Laurent et Paolo au GP de Genève
- Laurent, qui en a bavé sur les derniers kilomètres de la première sortie et il n'est pas revenu... jusqu'à l'acquisition de son nouveau VTT en septembre. Il a même participé au Grand Prix de Genève avec Paolo et vu sa motivation, il y a fort à parier qu'il sera plus régulièrement présent cette année. Pour notre plus grand plaisir.
- Le pote qui se dit surmotivé et qui annule chaque dimanche au dernier moment ? C'est Dani. Nous l'avons ainsi nommé à un poste en adéquation avec ses états de service 2013 : Président du Fan Club. Plus disponible en 2014, il assure qu'il fera une saison complète. Dani à l'Abbaye de Pomier en 2014 ? Rêve ou réalité ?
- Bahram. Une demi-sortie et puis c'est tout. Néanmoins convoqué lors de chaque sortie.

Voilà pour notre fine équipe. Selon les disponibilités des uns et des autres, les participants tournent mais deux sorties hebdomadaires sont vivement recommandées pour que nous ayons tous une même base de forme. Parmi les objectifs de la saison, amener tout le monde à Pomier sera un premier cap important. La traversée du Salève n'a pas pu être faite l'an passé et ce sera aussi l'une des balades à réaliser cette année. Enfin, des sorties dans le Jura sont également à envisager même si celles-ci demanderont un peu plus d'organisation pour transporter le matériel jusqu'à La Givrine ou ailleurs. Autour de chez nous, le Mont Mourex sera une nouvelle destination et certainement un excellent entrainement de début de saison.

Vivement quelques degrés supplémentaires !

mercredi 31 juillet 2013

"Dans le Jardin de la Bête" d'Erik Larson

Je suis parti en vacances et je n'ai pas lu. Y a des siècles que ça ne m'était pas arrivé. Me suis rattrapé en rentrant avec "Dans le Jardin de la Bête" d'Erik Larson. En achetant ce livre, je pensais qu'il s'agissait d'un roman basé sur un fait réel. Ce n'en est pas un. Sur la base de divers documents, Erik Larson retrace la première année de service de l'ambassadeur américain William E. Dodd en Allemagne. Le récit se concentre essentiellement sur l'ambassadeur Dodd et sur sa fille, Martha, une mondaine qui multiplie les relations sentimentales.

Dodd et sa famille arrivent à Berlin en 1933, quelques semaines après l'accession d'Hitler à la tête du gouvernement allemand. Sa nomination controversée au sein même du département d'Etat auquel il est rattaché le met immédiatement en porte à faux vis-à-vis de sa hiérarchie. Ses méthodes non-conventionnelles, ses plaintes fréquentes sur les dépenses de l'ambassade en temps de crise, achèvent de le discréditer aux yeux de ses supérieurs. Néanmoins, il garde la confiance du Président Roosevelt et de quelques cadres du département des Affaires Etrangères.

Pensant décrocher un poste "tranquille" pour pouvoir finir d'écrire un livre qui lui tient à cœur, Dodd se retrouve au cœur d'une Allemagne qui plonge petit à petit dans les abîmes du nazisme. Il va lentement prendre conscience que l'apparence de calme et de paix qui règne dans les rues berlinoises n'est qu'un leurre qui cache une réalité terrifiante qu'il refuse de croire dans les premiers mois de son service, malgré les mises en garde explicites du consul Messersmith.

Martha Dodd se montre immédiatement conquise par le nazisme, par l'enthousiasme et l'exaltation qu'il génère au sein de la population berlinoise. De sorties en réceptions, elle fréquente de nombreuses personnalités en vue à Berlin, flirtant avec des hommes tels que Rudolf Diels (chef de la police berlinoise) ou Armand Bérard (attaché à l'ambassade française), fréquentations posent parfois problème. Le jugement de Martha sur le nazisme change avec la relation qu'elle entretient avec Boris Winogradov (membre du NKVD russe). Pour elle comme pour son père, la Nuit des Longs Couteaux agira comme un électrochoc, le régime nazi montrant alors son vrai visage.

Passionné par cette période de l'histoire, j'ai été conquis par ce livre captivant, particulièrement bien référencé et très agréable à lire puisqu'il est écrit comme un roman. Il met en lumière l'incroyable aveuglement du monde par rapport aux exactions commises par les nazis. Malgré les témoignages, personne ne croit un gouvernement d'un pays civilisé capable de persécuter et torturer ainsi sa population. La population américaine touchée par la crise de 1929 refuse toute immigration et le gouvernement est surtout intéressé à se faire rembourser la dette contractée par l'Etat allemand.

Ce livre évoque un pan méconnu de l'entre-deux guerres et je conseille sa lecture à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de notre siècle.