vendredi 2 septembre 2011

Qualifications Euro 2012 : Albanie - France 1-2

Sur une pelouse indigne de ce niveau de compétition, l'Equipe de France avait tout à craindre de ce déplacement à Tirana. Pourtant, dès les premières minutes de jeu, les Bleus allaient prendre le match par le bon bout. En ouvrant la marque dès la 11e minute de jeu, Karim Benzema rappelait encore une fois toute son importance dans le dispositif de Laurent Blanc. Devenu incontournable, le Madrilène marque le but le plus important, comme en Bosnie en septembre 2010.

Dans l'enchainement, sur un contre M'Vila lançait Benzema qui lui rendait le cuir dans la surface. L'excellent Rennais frappait sans contrôle : 0-2. Sur le coup d'envoi, les Albanais frappait la barre de Lloris puis le gardien lyonnais sortait le grand jeu devant le remuant Agolli.

Néanmoins, dominateurs, les Français maitrisaient globalement cette première mi-temps sans embuche, à l'exception de quelques sauts de concentration évitables (Kaboul, Malouda notamment). En atteignant la pause avec deux buts d'avance, les Bleus remplissaient parfaitement leur mission.

Mais ils allaient montrer un visage différent en seconde période en encaissant un but tout à fait évitable de Bogdani dès la reprise. Sur le coup, Abidal, Kaboul et Lloris ne démontrent pas des prouesses de communication... La suite allait cependant être aussi mauvaise. Lancés sur un rythme de sénateurs, le Bleus laissaient le ballon aux Albanais qui n'en demandaient pas tant. Nasri décrochant sans cesse de son poste de meneur de jeu, c'est tout le jeu des Bleus qui balbutie.

Le néo-Citizen a livré une prestation bien médiocre, mais que dire alors du match de Florent Malouda ? Le Guyanais a parfois été mauvais en bleu, mais il n'avait jamais donné une telle impression de nonchalance voir de je-m'en-foutisme. Sans solution, la relance française a trop souvent eu des pieds albanais pour réception. Il a fallu une nouvelle prouesse d'Hugo Lloris pour empêcher l'égalisation.

En fin de match, Kaboul puis Nasri toucheront le poteau des buts d'Ujkani. Les Bleus s'imposent dans la douleur là où ils auraient dû vaincre sans frayeur.

LLORIS 7 - Confirme son excellent début de saison avec l'OL avec notamment une parade splendide en première mi-temps. Plus que jamais indispensable.
REVEILLERE 6 - Livré à lui-même à plus d'une reprise, le Lyonnais a effectué un match sérieux sans prise de risque inutile.
EVRA 6 - Bon match. Concentré, il a vite retrouvé ses automatismes avec Ribéry. Duo à revoir.
KABOUL 5 - A-t-il été dépassé par l'enjeu ? Hésitant, lent, il n'a souvent été à la peine face à Bogdani.
ABIDAL 6 - Match sérieux du Catalan même si on peut lui reprocher son manque d'agressivité sur le but albanais.
DIARRA 6 - Bon abattage, bonne relance, un match sans histoire pour le capitaine français.
M'VILA 7 - Une nouvelle très bonne performance du Rennais, ponctuée de son premier but international. Il apporte de la verticalité au jeu et joue debout. Sa titularisation ne fait aucun débat actuellement.
NASRI 5 - A force de décrocher, il grippe toute l'attaque française en isolant Benzema et ne connait pas le jeu en première intention. Lassant et irritant.
RIBERY 6.5 - Retour remarqué du bavarois. Percutant, il a apporté de la vivacité à l'attaque. Il est sur la bonne voie. Encourageant.
MALOUDA 4 - Mauvais en première mi-temps, catastrophique en seconde.Remplacé par MARTIN, le Sochalien a réussi à faire plus avec deux ballons.
BENZEMA 7 - Un but, une passe décisive. What else ?

dimanche 28 août 2011

"Proies" de Mo Hayder

Mo Hayder a plutôt bonne presse parmi les auteurs de polar. Après le lecture de ce "Proies", je vais être obligé de croire que c'est sa plastique qui est appréciée plutôt que son talent. J'ai peiné à entrer dans le bouquin, j'ai peiné à poursuivre et j'ai peiné à le conclure. A aucun moment je n'ai été surpris. A aucun moment l'auteur ne m'a fait croire à une fausse piste. En fait, j'ai attendu un rebondissement tout au long du livre et celui-ci n'est jamais venu.

"Proies" nous compte l'histoire d'un vol de voiture dans laquelle se trouve une petite fille. Erreur de la part du voleur ? C'est ce que croit Caffery, mais la petite fille demeure néanmoins introuvable. Pire encore, une seconde fillette disparait à son tour.

L'intrigue de Hayder est aussi bâclée que l’enquête de Caffery et il faudra même "l'intervention" du Marcheur, personnage fictif, double de Caffery, pour que ce dernier devine que les petites filles sont dans des fosses. Sans compter les invraisemblances : Flea qui a fait disparaitre un corps pour protéger son frère, Flea qui part seul dans le tunnel et appelle, comme par hasard, le tueur pour lui indiquer sa position. Bref, du grand guignol.

Autant dire qu'à l'instar du "Symbole perdu" de Dan Brown, je ne peux que suggérer de ne pas lire ce polar.

dimanche 21 août 2011

"Mort et vie de Bobby Z" et "L'hiver de Frankie Machine" de Don Winslow

Don Winslow est un auteur qui m'a été recommandé en même temps que Ron Rash. J'écris sur ces deux bouquins en même temps car ils ont beaucoup de similitudes : les deux livres traitent de la cavale d'un homme dont le passé (proche ou plus éloigné) n'est pas exempt de reproche. L'homme est traqué par plusieurs personnes qui n'ont pas de rapport les unes avec les autres. L'homme a un grand cœur. L'homme a développé par de passé certaines capacités qui lui permettent aujourd'hui de s'en sortir.

J'ai littéralement adoré ces deux ouvrages. De vrais polars très rythmés, violents et sanglants. Un ton direct, sans fioriture, des caractères bien trempés, des mafieux, des répliques qui touchent, bref, de supers moments de lecture. Ces deux livres m'ont happé, impossible de les lâcher.

J'ai lu "L'hiver de Frankie Machine" en premier bien qu'il soit plus récent (vo 2006) que "Mort et vie de Bobby Z" (vo 1997). Frankie Macchiano est un mafieux rangé et désormais très occupé par une vie remplie entre son magasin d'appâts, l'approvisionnement de poisson et de linge de table aux restaurants du coin, ses locations immobilières, son ex-femme, sa fille, sa nouvelle compagne. Sans oublier le surf. Tout va bien jusqu'au jour où d'anciens amis cherchent à le liquider. Frankie part en cavale et cherche à savoir pourquoi et qui est derrière tout cela. Entre les courses poursuites, le passé de Frankie ressurgit.

"Mort et vie de Bobby Z" raconte l'histoire d'un looser (Tim) qui se voit proposer un marché par les stups. Se faire passer pour Bobby Z, la fameux Bobby Z, le roi de la dope (dealer de légende que tout le monde connait mais que peu ont rencontré) qui doit être échangé contre un agent des stups. Le problème, c'est que Bobby est mort. Et il se trouve que Tim lui ressemble étrangement et il n'a pas vraiment le choix. L'échange dégénère et Tim se retrouve entrainé dans une cavale avec un maximum de types dangereux à ses trousses. Jouissif !

jeudi 18 août 2011

"Un pied au paradis" de Ron Rash

Voilà un polar qui me laisse un sentiment mitigé. En le refermant, c'était plutôt la déception qui primait, car je n'avais pas eu les ingrédients "habituels" du polar. Le livre est composé de 5 narrateurs qui donnent leur point de vue sur l'intrigue. Ce procédé est original et ma foi, très intéressant même s'il aurait été appréciable qu'il y ait plus de différence dans la façon de narrer.

Mais ce qui est étrange avec ce récit, c'est que j'y pense souvent, à l'atmosphère du livre, à son ambiance, plus de 3 semaines après l'avoir lu. Ce bouquin ne se livre pas facilement, mais arrivé à son terme, il exerce une certaine forme de fascination.

Pour l'histoire, l'intrigue se déroule dans les années 50 en Caroline du Sud et un vétéran de la guerre (Holland) disparait. Sa mère est certaine que c'est le voisin (Billy) qui l'a tué, mais il n'y a aucune preuve. Le shérif Will Alexander (premier narrateur) enquête.

Aucun doute que ce roman ferait un excellent film et j'y ai vu Tommy Lee Jones dans le rôle du shérif et Kevin Bacon dans celui de Billy. Ne me demandez pas pourquoi j'ai visualisé les personnages ainsi.

"Le Symbole Perdu" de Dan Brown

Dan Brown doit-il arrêter d'écrire des polars ? C'est sincèrement ce qui m'est passé par la tête après avoir lu cet ignoble ouvrage. Si le "Da Vinci Code" m'avait plu, j'avais été déçu par "Anges & Démons" puis, surtout, par "Deception Point". Je remets cependant le couvert pour "Le Symbole Perdu" et j'ai eu tort.

Est-il possible de faire plus lourdingue ? L'intrigue est prévisible au possible et ne surprend pas. Le rythme est comme d'habitude chez Dan Brown, effréné. Le temps joue contre les protagonistes pourtant, on joue à la devinette à chaque question. Et comme par hasard, Langdon finit toujours par trouver la solution in extremis. Une fois, ça va, à chaque fois, c'est usant.

Autre point négatif : Mal'akh représente la noirceur absolue, l'inhumanité la plus affreuse, la plus cruelle. Pourquoi ? Parce que son papa (Peter Solomon) l'a laissé une nuit en prison !!! Même une prison turque (dont il sort sans aucun problème), ça fait proprement hurler de stupidité. Je vous épargne les autres caricatures de personnages que sont Peter Solomon (l'homme parfait), sa fille Katherine et la psychorigide Inoue Sato.

Enfin, comment ne pas passer sous silence cette interminable fin ? Après la mort de Mal'akh (fin du polar), le livre s'enferme dans une litanie d'explications sur le thème "Dieu est en nous" aussi inutile qu'insipide. Je crois que si Langdon et Katherine s'étaient embrassés, j'aurais brûle le bouquin !

Bref, le seul avantage que me procure cette lecture, c'est que je suis sûr d'apprécier le prochain livre !

jeudi 21 avril 2011

Copa del Rey : Real Madrid - FC Barcelone 1-0

Suis pas un fan du foot espagnol. Le Barça m'agace, le Real me fait pitié. Mais putain, quel match hier soir !!

Part 1 : Mourinho refait le coup à Guardiola. Sept joueurs à vocation défensive, Di Maria et Özil qui bloquent les couloir, CR7 libre. En première mi-temps, ça fonctionne à merveille, le Barça ne construit aucune action digne de ce nom et Casillas passe 45 minutes tranquilles. Mieux, à 3 ou 4 reprises, le Real manque de peu d'ouvrir la marque. L'assassin Pepe touche même le poteau (ça aurait vraiment été un scandale qu'il marque celui-là). Le trident Pepe-Khedira-Alonso étouffe Xavi, Iniesta et Busquets, les obligeant à faire circuler le ballon dans leur propre moitié de terrain. Pedro, mais surtout Messi dézonent, décrochent, mais rien y fait. Les Madrilènes sont concentrés, rigoureux et coulissent idéalement. A droite, Arbeloa choisit la manière forte : pas sûr qu'il puisse l'utiliser à nouveau en CL. A gauche, Marcelo, peut-être l'homme du match, mise sur sa vitesse. Ça marche : Messi est fantomatique. Malgré tout, c'est 0-0 à la mi-temps.

Part 2 : Le Barça reprend tambour battant et fait plier le Real en début de seconde période. Le trident souffre, Adriano et Alves plongent. Özil et Di Maria sont plus lâches sur le replacement. Casillas entre en scène et sauve la Maison Blanche. Carvalho et Ramos se démultiplient et parviennent toujours à mettre une partie de leur corps en opposition. Le Barça accélère mais n'emballe pas la match. C'est au tour de Pinto de devenir spectateur. Mourinho fait un changement intelligent (pléonasme) en sortant un Özil cramé pour planter Adebayor entre Mascherano et Piqué. Le grand togolais n'apporte cependant pas ce qu'on était en droit d'attendre de sa part, notamment sur les ballons aériens. Le Real souffre, la boite à savate est de sortie (mention spéciale à Arbeloa pour l'ensemble de son œuvre). Le Real ne rompt pas : 0-0 à la fin du temps réglementaire.

Part 3 : Alves a toujours plus de liberté et on sent que c'est sur ce flanc-là qu'il va se passer quelque chose. Messi-Alves d'un côté et Marcelo-Di Maria de l'autre s'en donnent à cœur joie. Brésil-Argentine dans chaque camp. Si les Catalans semblent avoir un avantage, ce sont les Castillans qui vont donner le coup de grâce. Le dos des latéraux brésiliens, c'est leur point faible. Une-deux Di Maria-Marcelo, Alves en retard, centre, détente mancunienne de CR7. 1-0, explosion.

La victoire du Real est finalement logique. Dans un match tendu comme un string, aussi équilibré, dans une opposition de style aussi marquée, c'est toujours l'équipe qui a le moins le ballon qui l'emporte. Comme je l'ai dit tout en haut, je ne suis pas fan du foot espagnol. Là, clairement, c'est l'un de matches de l'année, d'un niveau autrement supérieur au 5-0 du Camp Nou. Hier, il y avait deux équipes sur le terrain.

S'il semble que Mourinho a trouvé une méthode pour vaincre le Barça, j'en arrive à me poser la question sur la réaction des Catalans. Et si leur point faible était justement de ne pas savoir changer de style ? De ne pas avoir cette capacité à modifier leur façon de jouer dès lors que l'opposition leur tient tête ? Depuis qu'ils sont ados, ces mecs jouent ensemble la même partition basée sur la possession de balle. Ultra efficace, symphonie de jeu, magnifique, tout a été dit sur la capacité de cette équipe à créer du jeu. Un jeune joueur peut briller dans ce schéma puisqu'il retrouve les mêmes réflexes (positionnement, orientation du jeu, déplacements...) qu'il a dans son équipe habituelle. Monté par Cruyff, cette méthode est absolument admirable et garantit aux meilleurs joueurs de la Masia une opportunité de jouer en pro dans leur club.

Mais n'est-ce pas au détriment d'une culture tactique plus complète ? Contre l'Inter de Mourinho et le Real hier, le Barça a continué à jouer, jouer, encore jouer, répétant leurs gammes encore et encore. Mais face à un adversaire organisé et déterminé, ça a échoué. Les joueurs du Real proviennent de divers pays, de divers horizons, ont souvent connu plusieurs clubs avant d'évoluer avec les Merengues. Ces différents apports profitent à un entraîneur de la trempe de Mourinho : il sait qu'il peut modifier la tactique de son équipe, qu'il peut la faire évoluer de plusieurs manières différentes. Certes, il ne parviendra jamais à la fluidité de passes d'un Barça, mais les immenses talents qui composent le Real sont autant de possibilités d'éclairs de génie au cours d'une rencontre. Durant la prolongation, ile une-deux, le centre et le coup de tête ont été exécuté à la perfection et à une vitesse incroyable. L'éclair de génie dans les qualités des protagonistes : le jeu de passes de Marcelo, le qualité de centre de Di Maria, la détente immense et le coup de tête de CR7.

Alors les grincheux et pseudo amateur du "beau jeu" (mais qu'est-ce donc après tout ?) continueront de critiquer cette façon de jouer. Moi, ce jeu d'échec, ça m'a scotché à mon canapé.

lundi 4 avril 2011

Sortie VTT : Chancy again

Première sortie en groupe élargi pour 2011. Sur la ligne de départ, Abder, Daniel, Pedro et moi. Le soleil et la chaleur sont carrément au rendez-vous en ce 2 avril.

Pour cette sortie, le tracé de Chancy me semble adéquat : long, mais peu difficile. Je l'ai fait la semaine précédente en 2h30. Les 10 premiers kilomètres très faciles et roulants se passent très bien, un excellente mise en jambes. Après La Plaine, ça devient un peu plus ardu et Daniel commence à souffrir. C'est là qu'on a dû prendre nos coups de soleil, d'ailleurs...

A Chancy, nous nous arrêtons un moment à la fontaine. La sortie est vraiment très agréable et le soleil fait un bien fou. Nous souffrons un peu de la chaleur et c'est bien normal. Daniel nous fait une première "spéciale" à l'entrée de Gennecy : au lieu de prendre dans le village, il redescend à gauche : retour au point de départ, à savoir, le pire raidillon de la sortie !!!!

Tant bien que mal, nous atteignons tout de même La Petite Grave et attaquons la descente dans les bois jusqu'à Aire-la-Ville. A la sortie du bois, Daniel décide d'ouvrir une nouvelle trace à travers champ. On le retrouve entre deux arbres. Au bout du rouleau, il se perd dans Aire-la-Ville tandis que nous prenons un autre chemin, plus long.

Après le pont enjambant le Rhône, nos longues minutes d'attente et nos retours à Aire-la-Ville ne donnent rien : Daniel est introuvable. Nous prenons le chemin du retour, mais nous le ne rattrapons pas malgré un rythme soutenu.

Une sortie sympathique sous un magnifique soleil, mais trop hachée sur le retour depuis Chancy. Il n'empêche : les kilomètres s'accumulent et la forme vient doucement. Et j'ai, me semble-t-il, réglé mes soucis de selle. Et Daniel est finalement arrivé. Par la route de Peney, un constant faux-plat montant. L'horreur quand on est fatigué...