mercredi 13 mars 2013

Scott Genius 710

Ben voilà, c'est fait, j'ai changé de monture ! Comme un gamin, si j'avais pu, j'aurais dormi avec le vélo à côté du lit ! Commandé en novembre 2012, je n'ai jamais été impatient de le recevoir, mais la livraison se fait au meilleur moment, juste au sortir de l'hiver.

J'espère également que le retour des beaux jours me permettra de vendre le Mondraker, dont je vais sûrement regretter quelques caractéristiques. Acheté en juin 2010, le Dune R est un extraordinaire VTT, performant, complet et sécurisant. Je comparerais sa conduite à celle d'une voiture de sport : c'est avec la vitesse qu'il prend toute sa mesure. Cela est particulièrement flagrant dans le cassant ou en descente (quel que soit le terrain) où la précision de conduite, sa souplesse et son accroche se révèlent diaboliques.  En montée, il n'est pas dans son terrain de prédilection, mais son rendement est très intéressant, notamment grâce au système Zero (amortisseur "flottant") breveté par Mondraker, très compétitif.
   
Alors pourquoi le changer ? Parce qu'il est trop pointu pour l'usage que j'en fais. En effet, je ne pense pas avoir utilisé plus de 60 ou 70% de son immense potentiel. Ma pratique se rapproche plus du cross-country que de la descente même si j'aime me faire plaisir dans le dénivelé négatif. Le Dune R est idéal pour quelqu'un dont la pratique serait plus ludique que la mienne. En choisissant le Scott, je pense avoir opté pour un compromis idéal. En tout cas, sur le papier.

Cela est d'ores et déjà validé par les faits, après cette première sortie annuelle. La différence principale avec le Mondraker se situe sans aucun doute sur le rendement du VTT en montée. A première vue, il y a trois raisons principales à cela : le cadre carbone qui offre un gain non-négligeable de poids et une rigidité supérieure au cadre alu du Dune R. Ensuite, le système Twinlock proposé par Scott qui permet de bloquer la fourche et l'amortisseur, ou uniquement ce dernier. Ce blocage s'effectue en roulant depuis le guidon, ce qui est extrêmement confortable. Quand bien même le système Zero de Mondraker fonctionne très bien pour un VTT tout-suspendu, cela n'est pas absolument comparable avec la possibilité de verrouillage complet de l'amortisseur. Enfin, le diamètre de roue supérieur du Scott (27,5 pouces contre 26) augmente la surface de contact entre le pneu et le sol, sans parler de l'avantage obtenu pour le franchissement d'obstacles (plus la roue est grande, plus l'obstacle se franchit facilement). Reste que ce dernier avantage pourrait devenir un inconvénient si ce diamètre de roues ne se popularise pas…

De catégorie supérieure, le Genius bénéficie évidemment d'autres avantages, à commencer par un équipement complet en Shimano XT, une référence. Les passages de vitesse se sont révélés très précis et rapides, même s'il est vrai que pour cette première sortie 2013, je n'ai pas du tout eu à forcer sur le matériel. L'amortisseur arrière peut également se régler sur trois positions en fonction du type de sortie : bloqué, trail ou descente, avec un système de double chambres à air à l'intérieur. Je n'ai pas encore testé les différentes positions en cours de sortie. C'est également mon premier VTT bénéficiant d'une tige de selle télescopique dont j'ai pu tester le confort sur une descente courte mais bien raide. Il est rassurant d'avoir la selle quasiment au niveau de genoux dans cette situation.

Il me faudra néanmoins plusieurs sorties sur divers terrains pour apprécier les qualités du Genius. Côté défauts, j'indiquerai tout de même certains accessoires à modifier au plus vite parmi lesquels, en premier lieu, la selle extrêmement dure. Les poignées sont également peu épaisses pour mes grandes mains et des embouts en carbone auraient pu être directement fournis par Scott.

A suivre.

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