Une fois n'est pas coutume, je vais parler de moi. Et si mon expérience peut aider quelqu'un...
En 2007, je me suis fait opérer d'une hernie discale lombaire (L4-L5). J'avais des pertes de sensibilité dans le pied droit. Après l'opération et la rééducation, je dirais que j'ai retrouvé toute la sensibilité du pied droit. La seule séquelle notoire est une contraction passagère du muscle externe qui se trouve le long du tibia droit. J'ai une crampe à cet endroit dès que je suis un peu déshydraté.
Mais à cette même période, j'ai commencé à avoir de temps en temps des douleurs lombaires, comme une "barre" au bas du dos. J'ai lié ces douleurs à l'opération et aux séquelles de celle-ci. Cette barre apparaissait certains jours, d'autres pas. Physio, massages, gymnastique posturale, stretching, rien n'y faisait. Parfois les douleurs étaient fortes, parfois elles étaient lancinantes. J'ai appris tous les gestes, toutes les postures correctes à adopter pour soulager mon dos et malgré cela, les douleurs ne disparaissaient pas. Jusqu'à fin 2008, on va dire que c'était gérable, avec des jours sans douleurs.
J'ai appris à les connaitre, ces douleurs. Musculaires. Je pensais alors que ces "inflammations" protégeaient mon dos, comme lorsque l'on tombe dans les pommes. Le seul médicament qui soulageait un peu mes douleurs était l'Aspégic 1000. L'aspirine décontractait simplement mes muscles. J'ai consommé quelques boites.
A partir de 2009, sans qu'il ne se soit passé quelque chose par rapport à mon dos, les douleurs se sont faites plus fréquentes et plus handicapantes. Quotidiennes. Les médecins ont fait de nouveaux examens, radios, IRM, rien de bien net n'apparaissait. En gros, je devais vivre avec cela et faire en sorte de me soulager le plus possible. Avec des jumeaux qui venaient de naitre, facile à dire ! Je devais me coucher après avoir été faire les courses et avoir porté deux sacs de la voiture à la maison. Déprimant et stressant de se sentir aussi "inutile" à 35 ans déjà... Moi l'amateur de football, de concerts, je ne trouvais plus de plaisir à me rendre dans un stade ou dans un salle, car je stressais avant par peur d'avoir mal au dos et inévitablement, celles-ci apparaissaient, plus ou moins fortement durant le match, le spectacle. Debout ou assis, c'était du pareil au même. A partir de 2010, je peux compter mes sorties sur les doigts d'une main, je pense. Je n'osais plus m'éloigner de chez moi, partir en week-end, car je ne savais pas si à un moment je ne devais pas avoir à m'allonger pour me calmer les douleurs.
A partir de mai 2011, le médecin m'envoie chez un ostéopathe dont l'approche globale de mon problème me plait. Il prend en compte mes antécédents (football, opérations aux genoux, scoliose...), ma taille (1m92), les influences extérieurs (stress...) et il est le premier à évoquer mon alimentation comme un facteur pouvant entrer en ligne de compte.
Début août 2011, j'ai soudainement de fortes douleurs au bas du ventre surtout le matin, accompagnées de diarrhées. J'en parle à ma sœur qui évoque son intolérance au lactose : "T'as qu'à essayer d'arrêter les produits laitiers pendant quelques jours, ça ne peut pas te faire de mal et tu verras bien si ça vient de là.". On était un jeudi matin et j'arrête illico les produits laitiers.
Le samedi matin, je me lève sans avoir mal au ventre, ni au dos. Content. Ma femme et les enfants étant de sortie, je vais faire les courses seul. En rentrant, je suis surpris de constater que je n'ai pas mal au dos. Étrange. Je me lance dans le nettoyage de la maison, je range, passe l'aspirateur. Debout, agenouillé, plié, je n'ai toujours pas mal au dos. J'exagère même et parviens quand même à "obtenir" une petite douleur. Mais pas la même, rien à voir.
JE REVIS SOUDAIN !!
Dès lors, je ne consomme plus de produits laitiers traditionnels, ma sœur me fait découvrir les gammes de produits laitiers sans lactose de la Coop (Free From) et de la Migros (Aha). Elle me conseille également un médicament à prendre avant de manger des produits contenant du lactose (Lacdigest). Je vais quand même voir son gastroentérologue qui... est ravi que je n'ai plus mal au dos ! Il confirme néanmoins une possible "connexion" entre l'intolérance au lactose et les douleurs musculaires. Mon ostéopathe, heureux lui aussi, me dit qu'il n'est pas utile d'en parler aux médecins qui m'ont suivi car ils n'y croiraient pas. Fantastique médecine...
Je ne suis pas médecin et je ne peux pas précisément expliquer le rapport entre le lait et mes douleurs dorsales. Je ne suis pas complètement intolérant au lactose, il doit me rester quelques enzymes pour faire une partie du boulot. J'ai souvent été sujet à des crampes lorsque je jouais au foot. Cela m'arrive encore parfois en VTT. A l'effort, la crampe provient d'une surcharge de calcium lié à la perte de sodium (sudation). Est-ce que cet équilibre calcium-sodium était toujours limite chez moi ? Le fait est que je ne bois pas beaucoup au quotidien. Pas le litre et demi recommandé en tout cas. Par contre, je prenais toujours mon bol de lait le matin. Et "m'intoxiquais". Je ne vois que la conjoncture de trois facteurs, une mauvaise coïncidence entre la hernie discale, l'intolérance au lactose et ma sensibilité aux crampes.
J'écris ce post en novembre 2011. Cela fait donc un peu plus de trois mois que je n'ai plus mal au dos, que je n'ai pas pris un Aspegic, que je peux à nouveau courir avec mes enfants et jouer avec eux sans avec l'air d'un grand-père. Je suis parti en week-end avec des copains sans angoisse, je suis allé voir deux matches de hockey et un concert. Comme avant.
Aussi, aujourd'hui, lorsque quelqu'un me dit qu'il a souvent mal au dos, je commence par lui demander s'il consomme beaucoup de produits laitiers.
7 commentaires:
Bonjour,
la meilleure solution pour toi c'était quoi?
Sandrine
Pour soulager, la physio fonctionnait, mais ne soignait pas. Je détestais prendre des Aspégic, mais ça détendait un peu lorsque c'était très contracté. Je pense qu'il faut savoir si la douleur est d'origine articulaire ou musculaire. Moi, c'était clairement musculaire, mais je ne savais pas ce qui provoquait cette contracture. C'était comme un lumbago chronique.
Il y a un mois, j'ai mangé une crème glacée (y a rien de pire, je l'ai appris à mes dépends). Le lendemain, des douleurs horribles, dont je ne me souvenaient plus. J'ai eu très mal durant 3 jours. En tout, ça a duré deux semaines.
Bonjour Dave !
Merci d'avoir partagé votre histoire.
Je vis quelque chose de similaire... sans vouloir raconter ma vie, voici mon état de santé : J'ai 26 ans, suis en bonne forme physique, 1m86, et pratique beaucoup de sport (grimpe, footing, natation, randonnée, fitness et VTT).
J'ai commencé à avoir des douleurs lombaires il y a deux ans, pendant un voyage aux USA. La douleur était un mix entre une barre en bas du dos et une douleur dans la jambe droite au niveau du nerf sciatique.
J'ai commencé à voir un ostéopathe, puis un physiothérapeute, puis un autre ostéopathe. Au final, je fréquente régulièrement 5 ostéo/physio, un naturopathe, un masseur spécialisé dans des techniques venant d'Asie, un médecin du sport, une rhumatologue, un orthopédiste, et mon médecin de famille.
Là où nos histoires se rejoignent, c'est que les douleurs étaient présentes mais pas quotidiennes au début, et que maintenant, il m'est impossible de passer une nuit ou de rester debout sans prendre la pilule miracle de mon médecin : l'anti-inflammatoire.
J'ai toujours été irrité niveau digestion, mais ces derniers temps, c'est un véritable cauchemar.
Mon médecin m'a diagnostiqué une maladie inflammatoire nommée "Bechterev", qui a affecté mon père toute sa jeunesse (c'est ce qui a orienté mon toubib sur cette voie). Le hic, c'est que rien d'autre à part la présence génétique de cette maladie prouve que c'est cela, et que pour mon médecin, tout est lié à cette maladie (un peu facile selon moi).
Chaque ostéo/physio que je fréquente a une version différente de la cause : troubles psychologiques, mauvaise construction du squelette, trop de sport, lien avec mon surpoids durant ma jeunesse, mauvais matelas, mauvaise posture au travail et enfin, lien avec un accident de voiture à 19ans... tant de possibilités auxquelles j'ai de la peine à croire tant mon souci musculaire est handicapant !
Puis, je suis tombé sur votre page il y a quelques mois, et ai tenté d'arrêter les laitages (que je consomme normalement en assez grande quantité)... aucun effet positif au bout de deux semaines!
Selon votre expérience, s'agit-il d'un manque de persévérance de ma part, et que je devrais tenter une période d'abstinence plus longue? Lorsque vous avez "retenté" une crème glacée et que vos douleurs sont revenues, comment ont évolué les douleurs durant les deux semaines qui suivirent ?
Pourriez-vous me transmettre les coordonnées de votre ostéopathe mettant en cause l'alimentation ?
Merci d'avance pour votre lecture et votre réponse.
Nicolas
mailto:el-nico87@hotmail.com
@ Nicolas Fernandez
Désolé d'avoir mis si longtemps pour répondre.
Je ne sais pas si vous avez retenté l'expérience de l'abstinence au lait mais cela peut-être une solution à envisager. De toute façon, le lait n'apporte absolument rien à l'adulte si ce n'est des contrariétés d'ordre gastriques, musculaires, ou autres... Donc, si vous le pouvez, arrêtez 1 ou 2 mois. Il existe de plus des laits sans lactose en vente en grandes surface en Suisse (où je vis) comme en France.
Il est cependant toujours difficile de connaitre l'origine de douleurs dorsales chroniques, comme vous l'indiquez. Mon ostéopathe (qui ne pratique plus malheureusement) avait procédé par élimination des causes possibles et je ne peux que vous conseiller d'essayer le même mode de fonctionnement avec l'aide de l'ostéopathe qui vous semble le plus ouvert !
Pour en revenir à l'intolérance alimentaire, il se peut que dans votre cas, ça ne soit pas le lait mais un autre aliment. On développe des intolérances avec l'âge. Aussi, un gastroentérologue ou un diététicien "détoxicologue" (oui, oui, ça existe) pourrait vous aider dans cette voie.
Pour les autres causes que vous mentionnez, je pense qu'il faut les prendre une à une et régler celles qui peuvent l'être : travailler sur votre mental, gérer l'intensité de votre pratique sportive, changer de matelas, optimiser votre posture au travail, etc.
Sinon, récemment, j'ai fait l'achat d'un tapis d'accupression (tapis avec pleins de picots en plastique) et c'est très agréable de s'y coucher 20-30 minutes de temps en temps, lorsque la fatigue est importante ou quand mon dos "siffle". Et c'est particulièrement indiqué en cas de douleurs sciatiques.
J'espère que vous trouverez la ou les causes de vos douleurs. De mon côté, j'apprends sans cesse à soulager mon dos. J'ai appris il y a peu que j'avais de l'arthrose aux cervicales, ce qui a mis un terme à ma pratique du VTT. Depuis, je marche et je fais des exercices tout seul à la maison (gainage, pompes, étirements, relaxation...). Il y a des jours avec, il y a des jours sans. Mon dos est finalement le meilleur juge de mon état et je me dis qu'il "veille" en quelque sorte sur moi puisqu'il me signale la fatigue, le stress, le manque d'activité physique, etc.
Courage !
je pratique la rando une journée chaque semaine.aprés le repas,j'avais de fortes crampes des jumeaux à la reprise de la marche.un jour,j'ai remplacé le lait 1/2 écrèmé,par du lait au lactose trés réduit,et les crampes ont disparues.Dans mon cas,le lactose etait responsable des ces crampes tous les jours de rando.je suppose qu'il fermente en acide lactique,responsable des crampes.
Bonjour, j'ai également une hernie discale qui m'a fait souffrir plus de 15 années, chaque fois que j'ai fait un régime (avec peu de sucres donc) les effets sur mon dos étaient quasi immédiats ! Alors les médecins l'expliquaient par la perte de poids (2-3 kg en moins ne l'expliquent pas à mon sens), par contre j'ai lu sur les effets des glucides et principalement les sucres (glucose, fructose) et ils seraient (d'après ce que j'ai pu lire) des inflammatoires..., sans parler des cellules cancéreuses qui se nourrissent de sucre, glucides pour se développer...
Alors personnellement j'ai constaté qu'un régime pauvre en glucides me fait retrouver un dos sans aucune douleurs (cela dit je prends également peu de lait depuis que j'ai commencé le régime pauvre en glucides), aussi c'est une autre piste à essayer pour ceux qui souffrent de lombalgies chroniques.
Par contre lorsque je ne respecte plus le régime avec peu de sucres (plus de lait également), mon dos me le signale par des douleurs..., je ne saurais dire si c'est le sucre ou le lait qui augmente mes douleurs, peut-être un peu les deux ? Il faudrait que je supprime totalement les glucides et que je boive du lait en bonnes quantités, puis inversement pour déterminer ce qui crée les douleurs en moi.
Bien sûr j'ai totalement arrêté avec le Voltaren que j'ai pris depuis plusieurs années (j'en prenais seulement à de rares moments quand la douleur était insupportable, sinon j'acceptais de vivre avec la douleur ne voulant pas me bourrer de médicaments).
J'espère que ces messages aideront d'autres à essayer et je l'espère obtenir des effets positifs...
Bonjour, Je confirme qu'il peut y avoir un lien entre le lait et les douleurs lombaires. Je buvais environ 1l de lait par jour (surtout en été). J'ai toujours eu plus ou moins mal au dos, mais plus je vieillissais et plus ca s'accentuait. J'ai été obligé de réduire mes activités physiques petit à petit (Kite surf, course à pied, vélo...). A 48 ans, je me déplaçais comme une personne de 90 ans. Je pensais que j’avais trop fait de sport (compétitions et extrêmes) dans ma jeunesse , que j’étais « fini » et que je devais vivre avec.
Suite à des commentaires d’amis qui me conseillaient de réduire mes quantités de lait (sans rapport avec mes douleurs lombaires), j'ai arrêté le lait. 1 semaine après, je marchais normalement. 2 semaines après, je n'avais plus du tout de douleur. Au bout d’un mois, je me suis risqué à courir. Aucune douleur, à part dans les jambes! (à cause des muscles qui n'avaient pas travaillé depuis longtemps).
Depuis, tout va bien, le kite surf, le vélo, la course à pied et autres ne me posent plus aucun problème.
Je me suis "amusé" à reboire du lait à quelques reprises pour "vérifier". 2 à 3 jours suffisent pour que mes douleurs lombaires réapparaissent. C'est systématique.
Pour ma part, la relation de cause à effet est vérifiée.
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